• La 9° Compagnie du 3° Bataillon

    Très vite les préparatifs s'achevèrent pour la 9° Compagnie du capitaine Dunand, et 2 sections

    de la C.A.3.

    La 9° se mit en marche vers l'ouest. Elle rencontra, à Herleville le 2° Bataillon qui se mit à sa suite; puis venait la section de Commandement du 3° Bataillon, avec le commandant Jan et sa liaison.

    La 11° Compagnie, capitaine Fauchon, ne suivit pas tout de suite, bien que le commandant Jan eût renouvelé l'ordre de départ. On dira tout à l'heure le motif de ce retard.

    En cheminant vers Herleville, les hommes passèrent à côté de nombreux cadavres allemands et d'un nombreux matériel abandonné le 5 juin par nos assaillants. Ils apercevaient, au loin, au carrefour de la route de Chaulnes, deux automitrailleuses ennemies et des colonnes d'artillerie filant au trot en divers sens.

    La 9° Compagnie après Herleville, emprunta la route de Rosières. En arrivant dans ce grand village, chacun put contempler dans sa rudesse le spectacle des ruines produites par la guerre: des incendies, des maisons écroulées sous les bombes des avions, des entonnoirs; auprès de la barricade, à
    l'entrée, les carcasses de deux auto-mitrailleuses allemandes.

    Le commandant Jan laissa passer la colonne, et, deux fois, s'arrêta pour attendre la 11° Compagnie, une première fois à Vermandovillers, une seconde fois à Rosières, n'ayant gardé avec lui que son adjoint, le lieutenant Hervé, l'adjudant-chef Roger et sa liaison.

    Fauchon ne venait toujours pas; à Rosières, l'ennemi se réveillait. Le commandant Jan et sa petite troupe y sont mitraillés; un coup de mortier leur est envoyé. Déjà la colonne du 41° R.I. était à 2 kilomètres. Il fallait partir!

    Quand, un peu plus loin, Jan se retourna une dernière fois, ce fut pour constater que la 1° Compagnie essayait d'entrer dans Rosières, et était aux prises avec l'ennemi.

    C'est fini. Personne ne passera plus.

    Au Quesnel, tout à l'heure, les malheureux restes de la 1° Compagnie, après leur rude contact de Rosières, seront capturés.

    Tandis que s'éloigne la 9° Compagnie, la 11° Compagnie aborde trop tard Rosières. Le tir de l'artillerie allemande l'annonce de loin.

     A Hangest-en-Santerre, les hommes du 3° Bataillon se ravitaillent un peu; des escadrilles allemandes les survolent, sans les mitrailler. Enfin, vers 10 h 30, l'Avre est franchie à Davenescourt. Tout ce qui subsiste du 41° se rassemble dans le bois de Becquigny, avant de continuer sa route sur Montdidier . . .

    « Le repli du 2° et 3° Bataillon du 41°.Capture de la 11° Compagnie »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :