• 13 - Mémoire des hommes

    La mémoire des hommes est dédiée aux soldats du 41ème R.I

  • Théodore Delatouche réchappé d'un massacre ( Article Ouest France du 23 juin 2016 )

    René (à gauche) et Jean-Yves Delatouche ont dévoilé la plaque posée à la mémoire de leur père. Sur le monument figurent également les noms des soldats assassinés ainsi qu'une plaque à la mémoire de Françis Vaslet.

     

    René et Jean-Yves Delatouche ont assisté le 12 juin à un hommage rendu à leur père. Il était l'un des survivants d'un groupe de 31 soldats abattus par les Allemands en juin 1940 dans la Somme.

     

    Les gens d'ici

    Le 12 juin, un hommage solennel a été rendu à titre posthume au caporal Théodore Delatouche, à Beaufort-en-Santerre, par les anciens combattants, cinquante porte-drapeaux et les autorités locales, en présence de ses deux fils, René et Jean-Yves Delatouche.

    Théodore Delatouche, né à Romagné, s'est installé en 1946 à la ferme de Montillon, en Saint-Germain-en-Coglès. Il est décédé le 21 juin 1981.

    Le 29 août 1939, il a 25 ans lorsqu'il est mobilisé au 41e RI à Rennes, régiment appartenant à la 19e division d'infanterie.

    En septembre, le régiment est déployé dans les Ardennes, avant d'être dirigé vers la Lorraine et l'Alsace où s'engagent les premiers combats.

    En mai 1940, la division est appelée en renfort, sur le plateau de Santerre, près de Compiègne. Durant un mois, des combats intenses se déroulent entre les deux armées. La partie est inégale face à l'armada de panzers ennemis. Le 4 juin, le ravitaillement en vivres est coupé, la réserve de munitions épuisée, l'ordre de repli est donné. Le bataillon pris dans une étreinte ennemie se disperse. La compagnie du caporal Delatouche force plusieurs barrages entre Rosières, Caix et Beaufort où se déroule l'exaction.

    Désarmés et entassés

    Le 7 juin, pris en tenaille sous le feu d'une mitrailleuse ennemie, le sous-lieutenant à la tête du groupe ordonne la reddition, il parlemente longuement avec un officier allemand avant d'être emmené à bord d'un side-car. Une demi-heure plus tard des troupes de la Wehrmacht,se présentent. Les prisonniers désarmés sont rassemblés et conduits sur un terrain découvert, entassés les uns contre les autres.

    Théodore Delatouche gardera longtemps le silence sur les circonstances du drame. « Des souvenirs qu'il faut oublier », disait-il jusqu'à ce qu'il livre son témoignage (lire ci-dessous).

    On voyait qu'on allait mourir, notre coeur battait fort. On nous frappe puis les mitrailleuses tirent. Je constate que je ne suis pas touché. Je n'ai pas bougé attendant le coup de grâce, la balle me frôle l'oreille. On n'entend plus rien, un homme expire au-dessus de moi. J'étais couvert du sang de mes camarades. Je crois qu'ils sont tous morts. Les deux mitrailleuses tirent une deuxième salve dans le tas et s'éloignent. J'ai continué à faire le mort

    Au bout de longues heures une voix murmure : « Y en a-t-il qui n'ont rien ? ». C'était Francis Vaslet. Je réponds : « Moi ! On se barre ! »

     

    Les Allemands circulaient sans cesse sur la route. On a rampé vers Beaufort déserté par ses habitants. Au détour d'une allée nous tombons nez à nez avec deux officiers ennemis. Je me suis précipité dans un tas de ronces. Vaslet a tenté de prendre la fuite, avant d'être pris. Il restera prisonnier en Allemagne durant cinq ans.

    Pendant neuf jours, je survis autour du village, comme un vagabond, me nourrissant de fraises et de cerises, jusqu'au retour des premiers réfugiés.

    J'ai passé un mois à leurs côtés. Muni de faux papiers établis par le maire, après moult péripéties et parties de cache-cache avec l'occupant, je rentre enfin au foyer familial, le 13 juillet. Là j'apprends officiellement que je suis déclaré mort. Et pour cause, je m'étais débarrassé de ma plaque identitaire et de ma vareuse sur les lieux du drame. »


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  • Charles Teillon

    Charles Teillon

    Charles Teillon

    Charles Teillon

    Charles Teillon

    Charles Teillon

    Charles Teillon

    Charles Teillon

    Charles Teillon

    Mon grand-père était dans le 41°RI pendant la seconde guerre mondiale issu du 4eme bataillon de Rangers de FFI du Morbihan après le maquis à ALLAIRE

    Julien Teillon


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  • Georges Navotte

    Georges Navotte est un fils d'exploitants forestiers né le 10 septembre 1918 à Vireaux, dans le canton d'Ancy-le-Franc. Sa jeunesse est bercée par les idées de gauche et les récits patriotiques de son père, décoré de la guerre 1914-1918. En 1936, il est apprenti serrurier à l'atelier d'entretien mécanique de la cimenterie de Frangey mais est licencié à la suite d'une grève. Il part travailler avec ses parents jusqu'à sa mobilisation au service militaire à Dieuze, près de Nancy, en octobre 1938. Pendant la " drôle de guerre ", il réalise du transport de matériel sur la ligne Maginot puis à Dunkerque, dans la 641e compagnie du 125e escadron du train. En mai 1940, il fait partie du corps expéditionnaire de Hollande, qui reflue devant l'ennemi. En octobre 1940, il est maintenu dans l'armée d'armistice. En 1941, il est au 41ème régiment d'infanterie à Brive-la-Gaillarde, d'où il tente vainement de rejoindre Londres par l'Espagne. Il est finalement démobilisé le 15 novembre 1941 et rentre à Vireaux.   


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    Capitaine Maximilien FAUCHON

     

    Grand homme de Brest, Maximilien Fauchon, plus communément appelé Max,
    s’est particulièrement distingué pendant les deux guerres mondiales en
    terminant au Siège de Brest dans la Défense passive.

    Max Fauchon est souvent présenté comme un homme droit, patriote et fervent opposant à toute idéologie.

     

    Capitaine Maximilien FAUCHON

    Capitaine Maximilien FAUCHON

    Ces deux croquis de Max Fauchon
    sont des témoignages inestimables du Siège de Brest comme l’incendie de l’église Saint-Louis, le 15 août 1944, ou les combats dans le cimetière Saint-
    Martin. Le soldat américain dessiné fut tué par des Allemands.

    Capitaine Maximilien FAUCHON

    La rue Max-Fauchon a été inaugurée le 14 septembre 1985.

    Né à Brest (Lambézellec), en 1896, Max Fauchon se présente à l’École navale à 18 ans. Il est admissible
    aux oraux quand la Première Guerre mondiale éclate. Il est engagé comme volontaire et doit mettre ses études entre parenthèses. Il combat à Verdun. Au retour du conflit, il entre à l’administration des impôts à Brest. Il y atteindra le rang d’inspecteur principal.

    En septembre 1939, Max Fauchon est mobilisé comme capitaine de réserve. Fait prisonnier sur la somme en juin 40, il est libéré quatorze mois après. Il rentre à Brest pour reprendre son poste de fonctionnaire sous les bombes. Toujours bienveillant envers ses concitoyens, Max Fauchon s’engage dans la Défense passive pendant le Siège de Brest. Il occupait le poste d’agent de premier secours, titre
    précisé sur le diplôme de la médaille du dévouement. Il était rattaché au poste de la rue Victor-Hugo. Il se rendait souvent à l’Abri Sadi-Carnot. Il allait voir aussi si les gens qui restaient. chez eux étaient vivants, blessés ou avaient besoin de quelque chose.

    Une rue Max-Fauchon depuis 1985
    Dessinateur émérite, Fauchon fige les instants vécus durant le Siège. « Ses croquis pris sur le vif (...) ont une valeur historique », peut-on lire dans l’ouvrage Enfer de Brest. Il participe à l’essai d’identification des victimes suite à l’explosion de l’Abri Sadi-Carnot. C’est lui, avec le Dr Delalande, qui découvrira le corps
    de Victor Eusen, chef de la délégation spéciale. Après-guerre, Max Fauchon devient conseiller municipal et prend une grande part dans la reconstruction de Brest. Il défend un style d’urbanisme plus urbain, avec de petits immeubles.
     

    Il s’éteint en 1966 à Quimper, président d’honneur de l’UNC (Union nationale des combattants).
    En 1985, son nom est attribué à une rue de Brest située à côté de l’école de la Croix-Rouge.

     


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  • Source: Ami entends-tu n°19 de 1972

     Albert GALIBET

    Né le 25 janvier 1922 à Plumelec, en mars 1943, il refusa de se soumettre au service du travail obligatoire et prit le maquis.

    Vivant hors la loi, recherché par les polices française et allemande, il s'engagea dans la résistance.

    Il fut affecté au 8ème bataillon FFI du Morbihan et continua à servir jusqu'à la fin de la guerre.

    Il était titulaire de la carte du combattant de la résistance et de la carte de réfractaire.

    Albert Galibet est décédé le 5 octobre 1972.

    Source: Ami entends-tu n°25 de 1974

     Eugène CARABIN - un homme comme tant d'autres . . .

    Né le 21 novembre 1921 à Saint Jean Kourtzérode en Moselle, Eugène Carabin fut incorporé de force dans la Wehrmacht et, après bien des vicissitudes, parvint dans la région Lorientaise. Et c'est à Hennebont qu'il put avoir des contact avec la résistance.

    Troquant l'uniforme allemand contre les haillons du maquisard, il fut de la 5ème compagnie du 1er bataillon FTPF, avant de participer à compter du 10 août 1944 aux opérations de la Poche de Lorient.

    A Coëtquidan, en octobre 1944, il contracta un engagement d'un an au 41ème Régiment d'infanterie et fut avec le 4ème bataillon de rangers, sur le Front de la Vilaine.

    Source: Ami entends-tu n°87 de 1993

     Albert ROMMEIS

    Albert GALIBET - Eugène CARABIN - Albert ROMMEIS

     Albert Rommeis est décédé le 20 septembre 1993 à l'age de 81    ans. Sous-officier de carrière, il fut blessé dans les combats de 1940. Il en gardais encore des séquelles, quand au printemps 1944, il reprit les armes contre l'occupant. Responsable du groupe maquisard du secteur de Radenac, il était à leur tête au maquis de Saint-Marcel. Après la dislocation de ce maquis, il devint chef de section et avec cette dernière, de août 1944 à fin décembre 1944, occupa des positions sur le Front de la Vilaine, puis en mars au 8 mai 1945 sur la Poche de Lorient. Section faisant partie de la 5ème compagnie du 8ème Bataillon FFI, devenu ensuite le 2ème bataillon du 41ème Régiment d'infanterie quand fut formé la 19ème D.I

     

     

     

     

     

     

     


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  • Source: Ami entends-tu n°3 de 1967

    Lucien GUILLEMOT

    Mardi 13 juin, nous apprenions la mort accidentelle, survenue dans la zone industrielle de Kerpont- Lanester, de notre camarade Lucien Guillemot, ouvrier peintre, domicilié à Briantec en Ploemeur.

    Lucien Guillemot était marié et père de 4 enfants.

    Ancien résistant, il combattit dans les rangs de la compagnie " LA MARSEILLAISE " du 1er Bataillon FTPF.

    Engagé pour la durée de la guerre, il fut ensuite affecté au 41ème Régiment d'infanterie.

    Source: Ami entends-tu n°18 de 1972

    Maurice LE COUZE

    Né le 26 mai 1919 à Keryado, militaire appelé, il a servi à la 111ème batterie du 15ème R.A.D avant d'être fait prisonnier par le Allemand le 17 juin 1940 à Nogent sur Seine. Affecté au Stalag 192, employé à l'entretien de véhicules allemands, il s'évada le 14 juillet 1941 et revint à Lorient.

    Arrêté par les autorité d'occupation le 16 août 1941, il fut incarcéré à la prison de Lorient, transféré à Vannes, puis à la prison de Saint-Brieuc le 27 octobre 1941. Il fut libéré le 30 septembre 1942.

    Engagé dans la résistance au mouvement FTPF, il participa à de nombreuses actions contre l'occupant avant d'être affecté à la réparation des véhicules du 1er Bataillon FTPF du Morbihan, puis au 5ème Bataillon FFI après la libération du département.

    A l'instruction à Coëtquidan du 20-09-1944 au 15-10-1944, il fut affecté au 41ème Régiment d'infanterie, 4ème bataillon de rangers à compter du 25-11-1944 et démobilisé le 15 janvier 1945.

    Maurice Le Couze est décédé le 30 mars 1972.

    Source: Ami entends-tu n°21 de 1973

    Louis LE MARREC

    Né le 9 mai 1920 à Languidic, engagé volontaire dans la marine nationale le 16 septembre 1938, il fut démobilisé le 3 octobre 1941 avec le grade de quartier-maître.

    Engagé dans la résistance en septembre 1943. Titulaire du certificat d'appartenance au FFI, modèle national, pour des services au 1er Bataillon du Morbihan à compter du 1er juin 1944.

    Engagé volontaire pour la durée de la guerre, il combattit sur la Poche de Lorient et le Front de la Vilaine dans les rangs du 41ème Régiment d'infanterie avant d'être démobilisé le 11 septembre 1945.

    Louis Le Marrec est décédé en mars 1973. 

     

     

     

     


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  • Joseph Mauguin

     

    Joseph MAUGUIN, né le 17/08/1923.

    Il a fait partie du 8ème bataillon FFI du Morbihan (ORA) du 1/6/44 au 10/8/44, puis a été incorporé à l'armée française et a participé à l'encerclement des poches de Lorient et sur le Front de la Vilaine.

    Il est également parti en Allemagne à la fin de la guerre pour occuper une usine quelques mois.

    Il a appartenu au 41ème, 2ème bataillon, 7ème compagnie, deuxième section, de août 1944 au 26 décembre 1945.

    Il se faisait appeler Pévédic, Georges Grignon, son meilleur ami, a été tué à Kerihuel le 12 juillet 1944, et également André Gondet lui aussi tué à Kerihuel et qui se faisait appeler Jean le Bohal ou Eugène Gougaud. Tout les deux au 8ème bataillon FFI (ORA) du Morbihan.

     


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  • Marcel Duval

     

    Fils aîné d'un cheminot originaire de Paimpont, Marcel Duval naît le 9 juin 1902 au Port de Messac, le quartier des employés du chemin de fer. La famille s’agrandit de deux garçons, nés à Messac en 1906 et 1907, puis de deux petites jumelles nées et immédiatement décédées à Dinan en 1909. Le père meurt à son tour, en 1911, de la tuberculose, mal du siècle : Marcel a neuf ans.

    La famille quitte alors la Bretagne pour la banlieue parisienne, à Bois-Colombes, où sa mère, en ménage avec un autre cheminot, donne le jour en août 1914 à une nouvelle petite fille, avant de mourir, à l’hôpital Beaujon, en 1916.

    Marcel a quatorze ans ; il est confié avec ses deux petits frères à sa tante paternelle, Joséphine Lancre, femme de cheminot elle aussi, à Fécamp puis Dieppe, et à sa tante maternelle, la tante Bouget, à Vezin. On le destine au métier de couvreur.

    En avril 1922 il est appelé sous les drapeaux par le bureau de recrutement militaire de Rouen nord (son tuteur est alors domicilié à Dieppe, 63 quai Henri II), et recensé sous le numéro de matricule 2468.

    En mai 1922, il est incorporé au 162e régiment d’infanterie et passe en 1923 au 3e bataillon de chasseurs mitrailleurs. Caporal le 30 octobre 1922, il est promu sergent le 1er juin 1923.

    D'après son fils aîné, il aurait effectué une période en Silésie et y aurait été blessé. La fiche matricule précise qu’il a été affecté dans les troupes d’occupation de la Ruhr du 27 mars 1923 au 31 octobre 1928.

    En 1925, il épouse à Pacé une Pupille de la nation, Maria Hirel, dont le père a été tué en 1914. À son mariage, il a pour témoin, son frère, Louis. Maria est, pour sa part, assistée de sa cousine germaine, Marceline Corbes, une cousette du faubourg Saint-Malo, Quatre enfants naissent de cette union, trois garçons, et une fille qui meurt en bas-âge.

    l'issue de son service militaire, Marcel s'engage dans l'armée en octobre 1928 à Rennes. Il est affecté au 48e régiment d’infanterie légère. Il se rengage pour un an et 6 mois le 4 juillet 1929 au titre du 41erégiment d'infanterie, basé à Rennes, caserne Mac-Mahon. Le 16 avril 1931, il est admis dans le cadre des sous-officiers de carrière et nommé sergent chef à compter du 1er décembre 1933.

     Malheureusement, Marcel tombe malade et doit se présenter devant la commission de réforme de Vannes du 7 juillet 1937 pour tuberculose pulmonaire traitée par le pneumothorax artificiel. L’origine directe de sa maladie est une affection consécutive à des fatigues exceptionnelles du service ce qui lui vaut un congé de longue durée à 100 %. La tuberculose rôde en effet dans la famille Duval : elle a tué son père, lourdement handicapé son frère Armand, peut-être également fait mourir sa mère en 1916. La maladie s’installe : le 9 mai 1939 la commission de réforme de Rennes confirme la décision de celle de Vannes. La pension sera consolidée en 1942 encore.

    La cellule familiale sombre alors dans la misère car la pension ne permet pas de faire vivre dignement sa femme, sa belle-mère, veuve de guerre qu'il loge jusqu'à son décès en 1937, et ses trois fils. Marcel vit très mal également cette mise au repos forcée. Le 1er mai 1939 cependant, l'armée le promeut adjudant.

    C’est la guerre et l'occupation allemande qui vont redonner un nouvel élan à la carrière de Marcel, la Résistance ne demandant pas à ses volontaires de radio pulmonaire !

    Marcel entre donc en Résistance en janvier 1942, avec pour surnom « Byclo ». À son domicile de la rue de Mauconseil parviennent par message radio les annonces de parachutages. Le 1er novembre 1943 il est inscrit à l'armée secrète Libération Nord sous le matricule 40 463. Il est entre autres chargé du recrutement dans les secteurs sud et sud-ouest de la région de Rennes.

    Il semble qu'il ait appartenu au - ou évolué dans la mouvance du - 3e bataillon F.F.I. d’Ille et Vilaine, mêlant des groupes de résistance de Monterfil, Beignon, Saint-Méen-le-Grand, Baulon, Goven, Bréal, Bédée, Plélan-le-Grand, Maxent et Montauban-de-Bretagne, groupes ayant pris part à des actes de sabotages divers, ainsi qu’à des embuscades sur des convois allemands, puis aux combats pour la libération de la région à l'été 1944. En août 1944, la compagnie s’était installée aux forges de Paimpont et à Monterfil et avait reçu comme mission le nettoyage de la région en coopération avec l’armée américaine, capturant environ 350 Allemands conduits au camp installé àVezin.

    Comme il avait été admis à l'école interdépartementale des cadres à Saint-Brieuc, il est promu lieutenant le 1er février 1945, affecté le 15 mars en garnison à Saint-Brieuc, puis démobilisé le 1er mai 1945 avant de rejoindre la vie civile.

    En récompense de ses faits de résistance, il est décoré de la Croix de guerre 1939-1945, médaillé de la Résistance et de la Reconnaissance anglaise et, en décembre 1952, fait chevalier de la Légion d'honneur.

    Son fils aîné s'est engagé lui aussi dans la Résistance et fait partie des troupes intégrées lors de l'amalgame à la Première armée française. Il poursuit donc la guerre en Allemagne et dans les troupes d'occupation, où il a rejoint son oncle Louis.

    Peu après le décès de son frère Louis, Marcel découvre qu’il est atteint d’une tumeur au cerveau et il décède à Dinard le jour de la rentrée scolaire 1975. Ses obsèques sont célébrées à Dinard en l'église Saint-Enogat . . . 


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  • Mars 2013 - Louison Bobet honoré à Saint Méen le Grand

     

     

    Le dimanche 17 mars, la commune de Saint-Méen le Grand a honoré la mémoire de Louison Bobet, enfant du village, à l'occasion du trentième anniversaire de sa disparition, survenue le 13 mars 1983. Après la messe dominicale, un cortège s’est rendu sur la tombe du champion, au cœur du cimetière qui jouxte l’abbatiale de Saint-Méen le Grand.

    Là, un hommage a été rendu par Pierrick Génetay, président de l’association des Amis de Louison Bobet, en présence notamment de la sœur du cycliste et du frère de Louison, Jean Bobet, également champion cycliste dans les années 1950, journaliste sportif et écrivain.

    L’Office a invité quatre porte-drapeaux, par l’intermédiaire de Jean Piron, président de la section U.N.C de Saint-Méen.

    Après la cérémonie, un vin d’honneur a été servi à la mairie de Saint-Méen à l’invitation du maire, M. Michel Cottard. A cette occasion, le directeur du service départemental de l’ONACVG d’Ille-et-Vilaine a souligné l’exemple donné par Louison Bobet, engagé dans les rangs des F.F.I à 19 ans pour participer à la Libération de la Bretagne et du pays. La famille Bobet a ensuite échangé avec les représentants des associations d’anciens combattants sur l’occupation et la libération de la commune en évoquant leurs souvenirs communs.

    Mars 2013 - Louison Bobet honoré à Saint Méen le Grand

     

    Ce passage peu connu de la vie de Louison Bobet fait du champion cycliste une icône au-delà de son palmarès. Il en fait un exemple d’engagement citoyen

    TEMOIGNAGE D'EMILE ELAUDAIS : « j’étais dans la même compagnie FFI que Louison Bobet »

    Mars 2013 - Louison Bobet honoré à Saint Méen le Grand

     

    Lorsque les Allemands sont arrivés en 1940, j’avais 16 ans. Je me souviens bien de leur arrivée puisque j’étais en train de couper du foin avec une faux dans un champ à Beignon, tout près de la forêt de Paimpont dans le Morbihan. Tous les chevaux avaient été réquisitionnés à la déclaration de la guerre, c’est pourquoi nous étions nombreux à travailler dans les champs. J’ai passé l’ensemble de l’occupation allemande à Baulon, au sud-ouest de Rennes. Dès 1943, j’ai participé avec plusieurs camarades à la Résistance, notamment du côté des Forges de Paimpont. Nos actions se sont renforcées au moment du débarquement du 6 juin 1944. On coupait des poteaux pour rompre les communications, on changeait les panneaux directionnels de sens, et il nous est même arrivé d’abattre des arbres pour bloquer la route aux troupes allemandes.

    A Baulon, j’ai rencontré celui qui allait devenir le capitaine Jubin. Militaire de carrière, ancien prisonnier de guerre, c’est lui qui est devenu en 1944 le commandant de la 12ème compagnie de FFI.

    Dès que j’ai pu, je me suis donc engagé dans les FFI, sous les ordres du capitaine Jubin. Dans cette section figurait Louison Bobet avec qui j’ai combattu. Je me souviens bien de lui, c’était un bon copain. Il avait déjà du caractère puisque c’est le seul qui ne voulait pas porter des bandes molletières. Nous avons combattu ensemble sur les fronts des poches de SaintNazaire et de Lorient. C’est d’ailleurs à Locoal-Mendon qu’il a rencontré sa première femme.

    A la fin de la guerre, Louison est reparti vers d’autres activités. Moi, je me suis engagé pour deux années supplémentaires dans l’armée. Je faisais partie du 159ème Régiment d’Infanterie Alpine. J’ai défilé avec l’ensemble des Alliés le 8 mai 1946 à Berlin, près de la porte de Brandebourg. Les Russes et les Américains n’étaient pas très bien vus à Berlin. Ensuite, j’ai effectué une carrière dans la police, du Maroc à Vannes. C’est d’ailleurs dans la préfecture du Morbihan que j’ai recroisé Louison lors du Tour de France 1954. Alors au sommet de sa gloire, je suis allé le saluer sur la ligne de départ lors de la 8ème étape. S’il ne m’a pas reconnu au départ dans ma tenue de policier, son regard a changé lorsque j’ai enlevé ma casquette : « Mimile ! je ne t’avais pas reconnu ! »

    J’ai pourtant attendu l’année 1983 et son passage dans ma ville de résidence, à Noyal-Chatillon, lors de la course cycliste portant son nom, pour qu’il me signe un autographe derrière notre photo de groupe prise en octobre 1944. C’était il y a déjà 30 ans, quelques semaines avant sa mort . . . 

     

     

     


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  • GUEDIN et VAUJOUR

    Marius GUEDIN est né à Valay (Haute _Saône) le 22 octobre 1908 et décédé à Arceau (Côte D'Or) le 22 mai 1993. Marius GUEDIN, aprés son certificat d'études primaires, entre dans la vie active et est appelé pour effectuer son service militaire en 1929 dans l'armée d'occupation en Allemagne . Il y choisit la carrière des armes en demandant à suivre le peloton d'élèves gradés. Sorti sergent, il s'engage au 21ème R.I. à Dijon et est envoyé à Clermont Ferrand pour y préparer le concours d'entrée à l'école de Saint Maixent (Deux Sèvres) . Il intègre l'école et est promu sous lieutenant en 1939. Sa première affectation est le 60ème Régiment d' Infanterie basé à Besançon et c'est avec ce régiment, après avoir été promu lieutenant, qu'il participe à la bataille de France en 1940, en Alsace , sur la Somme puis dans l'Oise. Se distinguant par son audace et son sens de la tactique, il est promu capitaine sur la ligne de feu à titre temporaire. L'armistice de juin 1940 survient au moment ou le 60ème R.I, réduit à quelques centaines
    d'hommes, se trouve en Dordogne. Il est alors affecté au 41ème Régiment d' Infanterie basé à Brive ou il devient capitaine à titre définitif et commande la 8ème compagnie jusqu'à la dissolution du régiment en novembre 1942. Il entre rapidement dans la Résistance ou il devient responsable des maquis et adjoint de son ami VAUJOUR.

     

    René VAUJOUR, né à Tulle (Correze) le 30 août 1906, est décédé à Rennes le 21 décembre 1951. Élève à l'École Speciale Militaire de Saint Cyr, il choisit la Légion Etrangère avec laquelle il participe à Ia pacification du Maroc. Il devient ensuite officier des affaires indigènes puis officier de tirailleurs maroquins. Homme d'action, le capitaine VAUJOUR entre dans la Résistance en 1942 après la dissolution du 41ème R.I. comme chargé de la censure au sein de l'Organisation de la Résistance de l'Armée. Il plonge dans clandestinité sous le pseudonyme "Herve" puis "Patrick" avec l'occupation de la zone libre le 11 novembre 1942. Devenu chef de l'Armée Secrète des Mouvements Unis de la Résistance (AS MUR) Corrèze à partir d'octobre 1943, il installe son P.C. à Chenailles Marcheix ; il Y forme les éléments de l'Armée Secrète et organise avec Marius GUEDIN, cette armée de l'ombre Chargée de retarder , le 6 juin 1944, les forces allemandes à se rendre vers la Normandie , et ce , Sans occuper de ville ou de village pour éviter les représailles sur la population. Ce sont eux qui libèrent Brive le 15 août 1944 ; VAUJOUR est alors l'un des signataires de l'acte de reddition de la ville de Brive . Ils forment ensuite le Régiment de Marche Corrèze Limousin qui devient, au sein de la 1ère Armée française , le 9ème Zouaves qui entre en Allemagne et jusqu'au nid d'aigle de Berchtesgdden. Le colonel VAUJOUR est ensuite affecté à la 43ème demie brigade de parachutistes de choc à Pau (Pyrénées Atlantiques) , puis est nommé gouverneur militaire de Trèves (Allemagne) . C'est ensuite le Constantinois (Algérie) comme adjoint au général commandant la 19ème division d'infanterie, puis Rennes ou en 1951, au moment d'être nommé général, une grave opération coûte la vie à cette superbe figure de l'Armée Française.

     

     

     


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  • René Adrien Jean Marie JOUAN

    Mort pour la France le 29-11-1939 (Bois de Brandenbusch, Moselle)

    Né le 12-03-1918 à Noyal (22 - Côtes-d'Armor (ex Côtes-du-Nord), France)

    Commune inhumation : Metz
    Lieu inhumation : Nécropole nationale Chambière
    Carré, rang, tombe : Carré 39/45, tombe 735

     Le premier mort de la 19° DI fut un soldat du 41° RI: Jouan, un petit Breton de 21 ou 22 ans, ainé d'une famille de 10 enfants, tué par un obus sur son FM, le 20 novembre. Il fut enseveli à Roulhing; un prêtre de sa section, tout couvert de la boue des avant-postes, chanta la messe des morts; la section rendait les honneurs. Après l'absoute, le corps de Jouan fut porté au cimetière contigu à l'église. Le Colonel De Lorme prononça une courte, mais parfaite, allocution. Curieuse coïncidence: une batterie de 75 venait de tirer sur l'ennemi; la sonnerie aux morts dans le silence et dans la brume de novembre, et les canons reprirent leur tir. Ainsi les obsèques de cet humble camarade prenaient-elles un caractère inattendu de grandeur.

    René Adrien Jean Marie JOUAN

    Nécropole nationale Chambière à Metz 


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  • La capture et l'évasion du caporal Louis Chérel

    Fougères, août 2010. Une 404 noire rutilante arrive à bonne allure. En sort un petit homme alerte, l’œil vif et pétillant. Voici Louis Cherel, 92 ans. C’est avec beaucoup de gentillesse et d’humour qu’il va conter ses années de guerre.

    Né en 1918 dans la famille nombreuse (13 enfants), fils de maraîcher, Louis Cherel a quitté le collège Notre Dame des Marais de Fougères à 13 ans. Placé dans des fermes mais n’aimant pas ce travail, il s’engagea au 41e RI de Rennes en 1937 pour trois ans. Après avoir suivi le peloton des élèves-caporaux il fut affecté à la 6e Compagnie du lieutenant Cadieu.

    La capture et l'évasion du caporal Louis Chérel

    Louis et des camarades avant la guerre (à droite)

     

    La capture et l'évasion du caporal Louis Chérel

    Pause au cours d’une marche.
    Le régiment a fait la guerre avec le long et encombrant Lebel 07/15

    En juin 1940 il était sur la Somme et participa le 28 mai à l’attaque de Saint-Christ. Il était persuadé d’aller à la mort, conscient du manque de soutien et du terrain particulièrement exposé. Cette attaque fut coûteuse et le 29, après avoir été relevée, la 6e Cie se replia sur Herleville. Un épisode l’a marqué dans son séjour sur la Somme : l’exploit de l’adjudant Tardiveau qui partit le 5 juin vers le Bois Etoilé sur une chenillette, simplement armé d’un fusil-mitrailleur. Louis se souvient d’un lieutenant qui tentait de le dissuader et lui disait : « vous êtes fou Tardiveau ! » Il revint cependant sain et sauf et accompagné de plus d’e deux cents de prisonniers. Il fallut ensuite se replier et de la Somme rejoindre l’Oise

    La capture et l'évasion du caporal Louis Chérel

    L’Oise fut franchie à Pont-Sainte-Maxence juste avant que le pont ne saute et la 6e Cie vint s’installer de chaque côté du pont de Boran-sur-Oise le 10 juin. Le 12 juin, la fatigue était telle que Louis s’endormit, à son réveil il ne restait que trois ou quatre camarades : le régiment était parti ! Le petit groupe refusa de rejoindre une autre unité comme le proposait un officier rencontré et préféra prendre la route de Paris. Le 13 juin, alors qu’il marchait sur le bord droit de la chaussée, une automitrailleuse survint et blessa son camarade qui marchait sur le côté gauche. Louis prit le risque de traverser pour lui porter secours avant d’être emmené dans une dépendance d’une ferme à proximité. Après y avoir passé la nuit, il embarqua en camion pour se rendre à la caserne des Spahis de Senlis.

    Il y avait là plusieurs centaines de prisonniers (un nombre qu’il estime jusqu’à 800) qu’il fallait ravitailler et quand les Allemands demandèrent des hommes ayant des connaissances en boulangerie il se porta volontaire. La corvée comportait cinq hommes (dont un professeur d’allemand faisant fonction d’interprète) qui tiraient une charrette avec 200 boules de pain : une partie était distribuée aux civils à la mairie et le reste à la caserne. D’abord escorté par un sous-officier, ce groupe inspira assez de confiance pour bientôt être laissé sans surveillance, l’interprète étant responsable en cas d’évasion.
    Cette liberté fut mise à profit pour mettre la main sur des volailles qui se retrouvèrent dans le four du boulanger, glaner quelques bouteilles de bon vin dans une cave très bien fournie... et prendre des contacts avec des civils. C’est ainsi que Louis fit la connaissance de Christiane Pylat qui était secrétaire de mairie et il ne cache pas, si longtemps après, qu’il en eut tout de suite le « béguin ». Il rencontra également ses parents qui acceptèrent de fournir des vélos pour que le groupe puisse s’évader.

    Un camarade parisien fut chargé de partir en reconnaissance jusqu’à la capitale, le soir venu il manquait toujours... Il se présenta enfin à l’appel un grand soulagement succédant à une belle frayeur. L’évasion se passa presque normalement : deux hommes du groupe préférèrent se cacher au café rue de Paris où ils avaient fait des connaissances, les trois autres enfourchèrent en civil les bicyclettes. Ils avaient préparé une histoire au cas où, se faisant passer pour des réfugiés de la Somme dont la maison avait été détruite.
    Retrouvant de la famille à Paris, ils prirent le train et c’est avec les vélos qu’ils firent, espacés de 30 mètres les uns des autres, la quarantaine de km entre Rennes et Fougères. Peu après il reprenait le combat dans la Résistance.

    La capture et l'évasion du caporal Louis Chérel

    Sur la route de la liberté. Louis (à droite) avait réussi à conserver son appareil photo lors de sa capture. Le joyeux trio prit plusieurs clichés de cette randonnée.

    La capture et l'évasion du caporal Louis Chérel

    8 mai 2012 : louis Cherel (à gauche)
    a reçu la décoration de Reconnaissance de la Nation

     

    Marc Pilot - Picardie 1939 - 1945 - novembre 2012

     

     

     


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  • Photos prises en septembre 1944 à la caserne Le Colombier à Rennes

    Caserne Le Colombier à Rennes

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