• Le P.C du 41° RI à Vermandovillers.

    Vermandovillers est situé à 2 km 500 de Chaulnes, dans la plaine. Tout y était neuf, jusqu'à la coquette église de briques, qui en forme le centre. Car le Village a été réédifié après l'autre guerre. De longues et meutrières batailles y ont été livrées, il y a 23 ans. Le cimetière allemand, avec ses innombrables croix alignées, en témoigne.

    Le P. C. du Lieutenant-colonel Loichot fut établi dans une ferme à gauche; et une autre à droite, un peu avant la sortie nord, sur la route de Soyécourt. Le P. C. du Commandant Schérer, du 3° Groupe du 10° R.A.D, un peu plus loin. Le P. C. du Commandant Nicole, du 210° R. A. L. D s'installe dans la grande ferme, au croisement des routes de Lihons et Chaulnes; les 155 furent mis en position à une courte distance.

    Le poste de secours du Régiment fonctionnait dans une ferme très importante au centre de Vermandovillers. Il y avait, au milieu des bâtiments d'exploitation, une jolie maison de maître; elle devait disparaître dans la bataille.

    Dès qu'il devint évident que d'attaquants nous allions être attaqués, le Lieutenant-colonel Loichot travailla avec une grande énergie à créer des défenses autour des Villages occupés par le 41°. Il rendit par là un très grand service.

    D'autant plus qu'il fallait obtenir cet effort d'hommes fatigués. Autour de Vermandovillers, il fit .creuser une
    tranchée continue, avec un boyau de communication entre le P. C. et la ferme centrale, où le matériel de la Compagnie de Commandement et de la section du Génie avaient été remisé.

    En outre, il fit disposer en abris deux caves du P.C. reliées par un boyau.

    Tous ces travaux se révélèrent très utiles, du 5 au 7 juin, car ils devinrent une protection pour les hommes, moins faciles à atteindre, grâce à l'étroitesse des tranchées, et les appareils de radio purent fonctionner sans aucun arrêt, dans une maison située entre la cave servant de P.C. au Colonel et le P.C. de la C.R.E. Des coureurs faisaient la liaison. Les bombardements violents firent peu de victimes.

    Dans les autres villages, plus étendus, la garnison était plus dispersée; il fallut se contenter de courtes tranchées, suffisantes pour recevoir les équipes de fusils-mitrailleurs ou d'armes automatiques. Partout des barrages furent établis, faits de matériaux divers, machines agricoles, grosses pierres, etc . . . De nombreuses mines antichars furent également posées.

    Le ravitaillement se faisait mal, ou même n'arrivait pas. On recourut aux animaux abandonnés par les villageois. L'eau était fort limitée, car les autorités, au moment de l'évacuation, avaient interrompu le service d'adduction, et les puits étaient rares. Or, il y avait beaucoup de chevaux dans les compagnies régimentaires et les batteries. Les caves furent d'un grand secours pour désaltérer les hommes.

    Les troupeaux erraient dans les champs. Spectacle affligeant ! Les vaches qui n'avaient pas été traites depuis plus de 10 jours et plus encore, meuglaient d'une façon lamentable. L'intendance prescrivit, trop tard, de les réunir pour qu'ils fussent rassemblés à l'arrière, et mis en sûreté. Un parc fut établi près de Lihon, pour 800 bêtes. 

    Le P.C du 41° RI à Vermandovillers.

    « L'attaque d'Assevillers le 26 mai.Dans l'attente de l'attaque allemande. »

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