Mail du 06/12/2017.
Monsieur, j'ai eu l'occasion de lire votre blog consacré à la mémoire du 41° Régiment d'infanterie durant la seconde guerre mondiale, qui m'a beaucoup intéressé, étant l'un des petit-fils du Lieutenant-Colonel Loichot, qui commanda ce régiment en 1940. Pour votre information, un livre vient de paraître concernant le Lieutenant-Colonel Loichot :
"le lieutenant-colonel Loichot, une âme de résistant", par Gilles-Marie Moreau, éditions L'Harmattan.
Gilles-Marie Moreau est mon frère, lui aussi donc petit-fils du Lieutenant-Colonel Loichot. Voici la présentation du livre :
Ce livre retrace la vie, dans l’armée et dans la Résistance, mais aussi dans sa famille, d’un officier franc-comtois, titulaire de onze citations, mort pour la France en déportation pour faits de Résistance. Il a été écrit à partir de la consultation de nombreuses archives publiques, privées et familiales, ainsi que grâce à des témoignages.
Né dans le Haut-Doubs en 1888 d’une famille très chrétienne, Camille Loichot devient d’abord instituteur libre. En 1914, il est sergent de réserve dans l’infanterie. En 1918 il est capitaine au 171e RI, chevalier de la Légion
d’honneur, avec sept citations, et a été blessé trois fois. Le 7 novembre de la même année, il assiste à l’arrivée des parlementaires allemands venus demander l’armistice.
Il reste alors dans l’armée, participe à l’occupation française de la Rhénanie, à la campagne de Syrie où il est cité, puis devient chef de bataillon à Colmar au 152e RI, un régiment d’élite.
En 1940 il commande le 41e RI, un régiment breton qui sera cité à l’ordre de l’Armée pour sa magnifique conduite au combat.
Retourné à la vie civile durant l’Occupation, le colonel Loichot rejoint la Résistance au sein de l’ORA, et prend le commandement du groupement Doubs-Jura-Nord des FFI. Arrêté le 11 février 1944, il est emprisonné à Besançon, puis déporté en Allemagne : à Fribourg, puis Manching, et enfin au camp de Dachau. Libéré le 15 mai 1945, il rejoint la Première Armée française du général de Lattre, mais tombe gravement malade et meurt à Ravensburg le 25 mai 1945.
Je vous prie de croire, Monsieur, à l'expression de mes meilleurs sentiments.
Philippe Moreau