En juin 1944, après les violents combats de SAINT-MARCEL, les Résistants et les parachutistes de la France Libre ont pris le maquis. Début août les forces blindées américaines du général WOOD libèrent RENNES puis VANNES mais ne s’engagent pas fermement vers LORIENT et NANTES.
Les Allemands en profitent pour replier leurs forces sur deux points stratégiques LORIENT et SAINT NAZAIRE.
Les forces américaines reprennent leur progression et libèrent NANTES le 12 août. Les troupes allemandes retraitent vers SAINT NAZAIRE.
Le 17 août Hitler ordonne à toutes ses troupes situées à l’ouest de la Loire de se replier vers l’est… Sauf les poches qui devront être défendues « jusqu’à la mort ». La poche de SaintNazaire est défendue par 30 000 soldats allemands dont 700 officiers. Les troupes françaises sont alors constituées de formations issues de la Résistance provenant soit du Morbihan, soit de Loire Inférieure et vont atteindre 16 000 hommes. Elles sont en cours de transformation en unités d’active et reprennent les appellations des régiments dissous en 1940 : 41ème Régiment d’Infanterie, 19ème régiment de Dragons, 4ème Régiment de Fusiliers marins…
La Poche de SAINT NAZAIRE s’étend de la Vilaine au nord à PORNIC au sud sur km2 . 130 000 civils y sont prisonniers.
Dès le 23 août les allemands tentent des actions au nord. Le 14 septembre 300 allemands traversent la vilaine et se heurtent aux hommes du 1er bataillon FFI du Morbihan. Un violent combat s’engage, tout près d’ici, au Moustoir. Au cours de l’action 6 patriotes sont tués parmi lesquels le Lieutenant Jean FROMENTIN authentique héros de la Résistance morbihannaise.
Les forces françaises s’organisent sous le commandement du général CHOMEL. Renforcées par une division d’infanterie américaine (94ème puis 66ème DI) les forces françaises s’étoffent et mènent des combats sporadiques contre les troupes allemandes de la Poche.
Le 7 mai les allemands capitulent à REIMS. L’amiral DOËNITZ donne l’ordre aux Poches de se rendre. La cérémonie de reddition de la Poche de SAINT NAZAIRE a lieu le 11 mai 1945 à BOUVRON (LA).
Les soldats français du Front de la Vilaine se sont battus dans des conditions particulièrement difficiles. Très mal équipées (chaussures civiles parfois sabots, équipements allemands reteints, récupération d’étoffes civiles pour confectionner des uniformes, avec des armes hétéroclites souvent récupérées sur l’ennemi) ils étaient cantonnés dans des abris de fortune et ravitaillés par la population locale, elle-même très pauvre.
Ils ont été occultés de la mémoire collective. Aujourd’hui nous réparons cette triste omission.