Déjà, dans la nuit du 5 juin au 6 juin, nous l'avons vu, la C. H. R. du 117° R. 1., le G. R. du 210° R. A. L. D., la Compagnie télégraphique (204 T), la Compagnie radio (204 R), la Compagnie hippomobile, s'étaient établis à Guerbigny.
Ils y passèrent la journée du 6 juin.
La Compagnie Radio capta quelques messages.
Dans la matinée, au moins une partie de l'État-Major de la D. I. s'était installée à Guerbigny, avant 10 heures certainement.
Dans l'après-midi, une panique se produisit, provoquée on ne sait par qui : des chars allemands arrivent!
La Compagnie télégraphique, une partie de la Compagnie radio, s'en allèrent. Le capitaine Lévy était absent; revenant sur ces entrefaites, il remit de l'ordre assez facilement dans sa compagnie (204 R).
Vers 16 heures, un camion du 6° Génie, chargé d'hommes, sauta sur une mine, et accidentellement fit sauter le pont, sur l'Avre, par où auraient pu s'écouler les convois; il n'y eut pas de tués, mais 2 hommes furent assez grièvement blessés.
C'était le résultat de l'affolement.
A 17 heures, des chars, réels ceux-là, furent signalés; on posa des mines sur la route.
Tout de suite les voitures, dispersées de tous les côtés, allèrent se concentrer à Davenescourt, où, dans un bois, elles subirent un léger bombardement d'avions.
Davenescourt n'était, du reste, qu'une halte; car à 23 h 30, le 6 juin, la 204 R. alla cantonner à Brunswiller, au sud de Montdidier, où elle arriva le 7 juin, à 1 h 30.
Un poste, détaché du 41° R.I, put le rejoindre en ramenant tout son matériel.
Le 8 juin, un autre poste revint également, mais il avait dû abandonner son matériel, pour passer de nuit les lignes ennemies. A ce moment, la Compagnie Radio était au Plessier, à l'Est de Saint-Just-en-Chaussée.
A la date du 8 juin, la composition de la Compagnie Radio était la suivante: 93 sous-officiers et sapeurs, et 1 officier, sur un effectif de 140 hommes et 20 officiers . . .