C'est un fait d'histoire plutôt méconnu : la première bataille de la Libération, le jour
même du Débarquement en Normandie, s'est déroulée dans le Morbihan, entre Sérent
et Saint-Marcel. Depuis la défaite de 1940, il y eu certes de nombreux engagements, mais jamais de bataille à proprement parler. L'occupant s'était toujours heurté à des forces mobiles s'évacuant rapidement. A Saint-Marcel, les effectifs engagés, la volonté de tenir sur place, l'acharnement de l'ennemi dans la riposte ont marqué la journée du 18juin 1944 qui restera dans l'histoire de la Bretagne et de la France libre.
Utilisée comme base de réception de renforts et d'armes par le commandement FFI, le
terrain de La Baleine à côté de la ferme de La Nouette à Sérent accueillit dès le 1er juin des bataillons (bataillons Caro et de la Morlaix) en vue de préparer une vaste opération de diversion. Péparée de longue date, elle est destinée à fixer des divisions
allemandes nombreuses en Bretagne et susceptibles de venir en renfort sur le front de la Normandie.
Le 4 juin, la BBC diffuse le message conventionnel "Les dés sont sur le
tapis", ordonnant le plan vert, qui se traduit par la mise en application d'opérations de
destruction de voies ferrées.
Le 5 juin,nouveau message : "Il fait chaud à Suez", ordre d'application du plan rouge, donnant le coup d'envoi d'opérations de guérilla.
Dans la nuit du 5 au 6 juin, un petit détachement du Régiment de chasseurs parachutistes est largué dans la région de Plumelec. Cet élément précurseur,
commandé par le lieutenant Marienne, est attaqué malheureusement par les Allemands (lire chapitres précédents) et essuie des pertes : c'est le premier mort de la campagne de Libération en France. Le stick réussit malgré cela à joindre le PC du commandement FFI à La Nouette.
Dans la nuit du 9 au 10 juin, le commandant Bourgoin est parachuté à Saint-Marcel avec
200 hommes de son régiment avec armement, jeep et munitions. C'est à partir
du 10 juin que commencèrent les parachutages massifs d'armes et de munitions qui permirent d'armer les maquisards bretons. Pendant la semaine du 11 au 18 juin, le terrain de Saint-Marcel est survolé par plus de 150 avions ! En une seule nuit, le 17 juin, 35 avions déversent 750 containers d'armes, quatre jeeps équipées et 50 hommes.
En plus de la défense fixe du terrain constituée par les deux bataillons, d'autres bataillons commencent à affluer vers Saint-Marcel afin de percevoir leur armement.
Le 10e bataillon (commandant Le Coutaller) traverse le département aller et retour pour
recevoir le matériel d'une compagnie complète ! Le 1er bataillon (commandant
Hervé) perçoit également son armement à Saint-Marcel. Aussitôt, armés et équipés, les
unités regagnent leur zone d'action.
Dans la nuit du 13 au 14 juin, le 2e bataillon FFI (commandant Le Garrec) arrive à
Saint-Marcel pour être équipé à son tour. Ce bataillon venait de subir dans les bois de
Saint-Bily une dure attaque, devant laquelle, faute d'armes, il ne put que chercher à s'éclipser dans les bois où l'ennemi n'osa pas le pourchasser. Le 2e bataillon ne
dut rester que trois jours au terrain de parachutage. Ce séjour fut prolongé par les
circonstances, le mauvais temps n'ayant pas permis les réceptions d'armes attendues.
Ilétait encore à Saint-Marcel le 16 juin et prit une importante part à la bataille. Le 18 juin, au lever du jour, au moment où se déclencha la bataille de Saint-Marcel, la
situation des unités françaises était la suivante :
- le terrain de parachutage dont le centre était situé à 1 km au nord du
hameau de La Nouée était couvert de tous côtés par des unités FFI et des parachutistes.
Le PC était installé dans la ferme de La Nouée.
Le lieutenant-colonel Morice, chef
départemental FFI, assurait le commandement
de ses troupes, le commandant Bourgoin
dirigeant son unité de parachutistes et
l'ensemble des opérations.
- A côté de l'Etat major, dans les dépendances
de la ferme, était installé le service de santé par
le médecin commandant Mahéo.
- Le bataillon Caro avec 1.000 hommes bien
armés couvrait le nord et l'ouest du dispositif.
- Le bataillon de la Morlaix (500 hommes)
couvrait le nord-est du quadrilatère.
- Le bataillon Le Garrec (1.000 hommes)
couvrait le sud et le sud-est. - La liaison entre
les bataillons Le Garrec et de la Morlaix était
assurée par l'unité de parachutistes (200 hommes).
- Les jeeps armées formaient avec une section
de parachutistes une unité mobile à grande puissance de feu sous les ordres du capitaine Marienne.
En cas d'attaque, l'ordre était de tenir sur place.
Ci-dessus : document FFLSAS
Les excellents champs de tir des armes automatiques couvraient la position et des
avant-postes bien placés permettaient d'éviter toute surprise. Différents itinéraires
de dispersion avaient été toutefois définis avec lieux de regroupement en cas
d'attaque trop puissante de l'ennemi.
Le 18 juin, les Allemands ne pouvaient plus ignorer la présence, dans la région de Saint-Marcel, d'un rassemblement de forces adverses. Les 150 avions parachuteurs
n'avaient pu mener leurs missions, on s'en serait douté, sans se faire repérer à un
moment ou à un autre par les postes de guet allemands, en particulier celui du moulin de La Grée en Plumelec et celui du château de Villeneuve.
Dès le 15 juin, les projecteurs de l'aérodrome réquisitionné de Meucon éclairaient les avions larguant leur containers. Plusieurs parachutages trompés par des signaux ennemis avaient d'ailleurs été capturés par les Allemands. Convaincus d'une menace imminente, ce sont ces derniers qui prirent les devants, le 18 juin, au petit jour...
4 h 30. Poste de surveillance, château des Hardys-Béhélec, 4 h 30 du matin, heure
solaire : le feu est ouvert. Deux voitures de Feldgendarmes allemands pénètrent dans le camp par la route de Saint-Marcel à L'Abbaye. La première voiture réussit à
traverser le barrage, mais la deuxième est sitôt détruite par un anti-chars. Les
Feldgendarmes du premier véhicule ouvrent le feu sur le poste des maquisards qui tient
la route, tuant le chef de poste, le sergent chef Le Canut, et blessant deux FFI du
bataillon Le Garrec. Les maquisards ripostent : cinq Allemands sont tués, deux
sont faits prisonniers. Un seul parvient à s'échapper. Il donnera l'alarme. C'est vers
6h30 que la garnison allemande de Malestroit, à 3 km de Saint-Marcel, est prévenue.
Cette garnison comprenait un bataillon de la Wermacht de 500 hommes.
Aussitôt, deux compagnies sont mises sur pied pour attaquer le camp. Un plan
retrouvé quelques jours plus tard par le recteur de Saint-Marcel révèlera aux
Français ce que les Allemands connaissaient du camp : ils le plaçait au nord de la route
de Saint-Marcel, à L'Abbaye. C'est sur cet axe, naturellement, que se concentra l'effort
allemand, conforté par le fait que c'est sur ce secteur que se produisit l'embuscade au petit matin du 18 juin. L'axe d'attaque se porte sur un front d'environ 500 mètres au nord-est du camp, du côté du Bois-Joly. Cinq FFI et une bergère tués à bout portant Profitant de la protection offerte par les haies et les chemins creux, les troupes ennemies progressent sans être vues. L'un des hommes, suivant le chemin sortant du calvaire de Saint-Marcel vers Les Grands-Hardis, réussit à atteindre le poste situé à 100 mètres au sud de la ferme du Bois-Joly, sans avoir été découvert. Accompagné d'autres Allemands, ils débusquent un poste FFI : ils abattent cinq FFI ainsi que la bergère de la ferme qui gardait ses vaches dans la prairie voisine. L'effet de surprise est réussi pour les Allemands, mais l'alerte est belle et bien donnée. Entre Sainte-Genevieve et la route, tout le monde était à son poste.
A 9 h du matin, l'aumônier de Saint-Marcel, l'abbé Guyodo, s'apprêtait à donner la messe à Sainte-Geneviève. Il confessait lorsque se déclencha la fusillade vers Le Bois-Joly. Il se rendit aussitôt sur les lieux du combat pour donner aux blessés le secours de son ministère. Les armes automatiques françaises ouvrirent le feu dans toutes les directions. Surpris à leur tour, les Allemands se jettent dans les champs de blé pour accentuer leur progression. Ils se couvrent par des grenades fumigènes et atteignent vers 9h30 la ferme du Bois-Joly. Une contre-attaque à coup d'armes automatiques les rejettent de la ferme. Les pertes sont importantes. Les Allemands se font faucher, ils préfèrent se replier sur Saint-Marcel. Cette première action dura trois quarts d'heure. Elle engagea la 2e compagnie du 3e bataillon, deux sections du 12e bataillon et une section de parachutistes. Les mortiers allemands à l'action A 10h, l'attaque allemande reprend.
La direction générale donnée est la même, mais l'effort se déplace tout de même plus
nettement vers le nord du Bois-Joly et Sainte-Geneviève. L'effectif est doublé : deux
compagnies sont cette fois engagées. Cette deuxième attaque voit l'entrée en action des mortiers allemands qui prennent à partie les lisières du bois de Sainte-Geneviève, d'où partent les rafales françaises les plus nourries. La bataille fait rage jusqu'à midi.
Les Allemands cloués au sol par les tirs automatiques, subissent de lourdes pertes
dans les champs de blé et les prairies du sud de Sainte-Geneviève. Les blessés affluent à Saint-Marcel où ils sont évacués. Du côté français, aussi, les pertes sont importantes.
Les premiers blessés sont dirigés vers le château de Sainte-Geneviève où Mlle Bouvard prodigue les premiers soins. L'évacuation des blessés vers le poste de secours se fait ensuite par des jeeps des paras qui assuraient le service par les chemins creux. Le poste de secours de La Nouée reçoit les blessés soignés sur place avant de les évacuer à la tombée de la nuit. Au poste de La Nouée, le commandement ne reste pas inactif. Il n'intervient pas pour le moment dans la bataille : les chefs du secteur avaient leurs troupes bien en main, les positions initiales restaient inviolées. Mais il se constitua des réserves prêtes à entrer en action pour une contre attaque si les troupes devaient se replier. Ces réserves de la valeur d'une compagnie, prélevée sur le 12e bataillon et renforcée par des paras, furent disposées au centre de la zone d'action de l'ennemi dans les bois, à 400 m au Nord du Bois-Joly.
L'Etat major interallié de Londres fut alerté vers midi. Il lui fut demandé des secours par les airs et des ordres. Une légère accalmie se produisit vers midi, mais le combat ne cessa pas pour autant. Les Allemands restèrent sur place et tirèrent sur tout homme qui se vit voir.
A 14h, l'attaque reprend et s'étend. Elle déborde nettement au nord du château
de Sainte-Geneviève et comprend au sud le secteur des Hardys-Béhélec.
Le front s'étire désormais sur 2.5 km. Alors que dans la matinée seules les troupes allemandes étaient engagées, désormais des renforts allemands mais aussi georgiens sont intégrés. Ce sont les Georgiens qui attaquent les Français au nord-est du dispositif de la compagnie Laralde. L'ennemi avance dans les taillis à l'Est de Sainte-Geneviève. Mais les paras tiennent. Les bois sont en feu. Vers 14h30, la défense à
hauteur du château de Sainte-Geneviève est démantelée par la perte des servants de
deux FM tués à leur poste. L'ennemi se jette dans la brèche et arrive jusqu'au château. Il est pris à partie par des armes automatiques placées à la hâte et ne peut déboucher. Les lignes se fixent dans cette région jusqu'à 19h00.
Au centre, l'action qui n'a pas cessé, reprend de la vigueur en direction de la ferme du
Bois-Joly. A 17h30, les lignes françaises deviennent intenables. La ferme est prise. Il
faut reporter le front sur l'arrière, en lisière des bois. Au sud de la route de L'Abbaye, le
calme avait été relatif une partie de la matinée. L'ennemi avait pris un contact
assez lâche entre le château des Hardys-Béhélec et le village de Saint-Marcel.
L'après-midi, en revanche, l'attaque s'étend à ce secteur où les Allemands essayent de
progresser vers l'Ouest. Ils y sont contenus. L'arrivée des bombardiers alliés Vers 16h, le secours demandé à Londres intervient dans les combats. Un escadron de chasseurs
bombardiers effectue des tirs sur les rassemblements ennemis et attaquent à la
bombe les colonnes arrivant depuis plusieurs itinéraires. A 19h00, une violente contre attaque venant du nord-est est déclenchée sur le flanc de l'ennemi. Elle progresse malgré les difficultés du terrain et les réactions allemandes. Le château de Sainte-
Geneviève et ses alentours sont repris. Mais l'ennemi s'accroche au centre du dispositif et il est impossible de reprendre le Bois-Joly.
A 20h00, l'action allemande continue à s'étendre. Non seulement, toute la face Est du camp subit la pression, mais le combat gagne le Sud où une attaque se déclenche en
direction des Hardys-Béhélec suivie d'une autre sur L'Abbaye. Le bataillon Le Garrec,
déjà fortement attaqué entre le château et le Bois-Joly, doit faire face à cette nouvelle
action venant du Sud. Les troupes allemandes viennent du camp de Coëtquidan. Elles ont débarquées vers 18h00 sur la RN 776. L'attaque de ces troupes fraîches est extrêmement brutale. Malgré de lourdes pertes pour l'assaillant, elle progresse.
L'artillerie qui entre en jeu et les balles incendières mettent le feu aux bois en
arrière des défenseurs. Une contre-attaque à la grenade menée par le lieutenant Rio,
qui est tué dans l'action, rétablit la situation un moment menacée. Quant au bataillon
Caro qui n'avait pas jusqu'ici pris à partie, il subit de son côté vers 20h00 une dure attaque.
Ces troupes fraîches repoussent durement les Allemands par un feu nourri d'armes
automatiques. A la même heure, le PC de La Nouée apprend que sur tous les
itinéraires des camions amènent des renforts. Le secteur Nord resté calme jusqu'ici semble s'agiter. Les postes avancés voient au Sud de Saint-Abraham les Allemands se masser. Inquiets, le colonel Morice et le colonel Bourgoin tiennent conseil, peu avant la
tombée de la nuit : leurs troupes ont résisté en restant sur leurs position, sauf à hauteur du Bois Joly. Mais la consommation de munitions avait été forte, surtout pour les FM (forces mobiles).
De plus, l'acharnement allemand permet de prévoir que le lendemain, dès le point du
jour, l'attaque en force reprendrait. L'artillerie commence d'ailleurs à se faire
entendre. Ils estiment donc qu'il y a lieu de prévoir un repli. Les ordres de Londres
indiquent que les projets du haut commandement ont été modifiés. Ils prescrivent que maquisards et paras se dispersent tout en continuant la guérilla.
Les ordres du mouvement donnés à la tombée de la nuit du 18 juin ne sont donc
que la stricte exécution des ordres du haut commandement. Le décrochage commence vers 22h00. Il dure une grande partie de la nuit. Les bataillons, après avoir couvert leur mouvement par une arrière garde restée en contact avec l'ennemi jusqu'au départ des gros, se dispersent dans leurs secteurs où ils se disloquent par compagnie voire par section. En l'occurrence, le bataillon Le Garrec prend la direction d'Auray et
Pluvigner, le bataillon Caro la direction de Saint-Jean-Brévelay, Locminé et Josselin, le
bataillon de la Morlaix la direction de Sérent et Pleucadeuc. Les unités
parachutistes se dispersent elles aussi par sections pour aider à la constitution des
douze bataillons FFI du Morbihan.
Le PC FFI s'installe à Callac où il continue à diriger la nouvelle phase des opérations à venir : sabotages et guérilla.
Le 19 juin au petit jour, les Allemands comprennent que l'armée qui les avait si durement atteints la veille a disparu. Ils se vengent sur les paysans et détruisent le village de Saint-Marcel, les châteaux et les fermes en nombre. Ils torturent et déportent de nombreuses personnes sans pouvoir toutefois obtenir de renseignements précis sur les combattants. Reste que la portée du combat est importante.
De Saint-Marcel, des liaisons ont été prises avec tous les départements bretons. Les contacts sont conservés avec Londres par les équipes radio du colonel Bourgoin et les parachutages d'armes se poursuivent sur différents terrains à une cadence qui ne se ralentit jamais. Quinze mille hommes sont armés par le 4e régiment de chasseurs parachutistes. Le dernier poste de commandement est Sainte-Hélène où pas moins de vingt nouvelles jeeps armées sont reçues par parachutage et sur planeurs. Sur tout le Morbihan, l'ennemi ne connaît plus le repos. Empêcher tout mouvement aux isolés, harceler les convois, retarder par des destructions tout déplacement de troupes, telle est la mission dont sont chargées les Forces françaises de l'Intérieur du 20 juin au 1er août 1944.
Elle est remplie malgré les représailles, les tortures, les fusillades, les incendies.
L'Allemand est traqué dans les villes. Tout mouvement se heurte à des sabotages et des destructions qui bloquent les convois et les livrent aux coups de l'aviation alliée.
Jusqu'au jour de la Libération, plus un train ne circulera librement en Bretagne...
D'après Le Maquis breton et le Bulletin des
Amicales FFI du Morbihan, juillet 1947
LE BILAN
Trente Français furent tués et soixante blessés. Ils furent évacués au cours de la nuit et dispersés dans les fermes. Malgré les perquisitions et les menaces allemandes, tous ceux qui avaient besoin de soins
chirurgicaux furent opérés et soignés en clinique. Les pertes ennemis furent estimées selon une fourchette très large d'une petite centaine à 560 !
Si les estimations tendent vers 70 tués allemands (50 morts et 20 disparus), il est difficile en revanche d'évaluer les pertes des soldats ukrainiens et georgiens faits prisonniers sur le front Est et enrôlés dans les
armées du Reich. Une certitude : le chiffre de 560 avancé après la guerre ne tient plus.
Ces pertes étaient dues à l'imprudence des attaquants qui sous-estimèrent les capacités de défense françaises et furent fauchés en masse dans le champ de blé par les armes automatiques. Les Français relâchèrent leurs prisonniers. Cet acte eut des suites tantôt heureuses, tantôt malheureuses. Les
prisonniers avaient pu connaître les noms des chefs de l'orgaisation. Les Allemands s'en servirent pour les traquer. Il est intéressant de constater dans le rapport de la Feldgendarmerie de Ploërmel que les
troupes qui les combattaient "n'étaient pas des terroristes, mais une armée hiérarchisée et bien tenue". Les Allemands admettèrent pour la première fois, sur les arrières de la bataille de Normandie, l'existence d'une
force réelle qui leur infligea des pertes cruelles. Elle était en relation constante avec l'Etat major interallié puisqu'elle avait fait venir l'aviation dans le combat. Cette armée fut d'autant plus dangereuse qu'ils ne
connaissaient pas l'effectif ni les positions.