Le Bataillon Caro trouve ses origines dans l’ORA (Organisation de la Résistance Armée) , constituée après la dissolution de l’armée d’armistice et installée en Bretagne au cours de l’été 1943. Tout comme le reste des autres bataillons FFI (Force Française de l’Intérieur) et contrairement aux FTP (Franc Tireur et Partisan), la hommes du Bataillon Caro étaient plus âgés et la majorité de ses cadres se composaient d’officiers d’active ou de réserve.
Le message de la BBC “Il fait chaud à Suez” le 5 juin 1944 oblige le colonel Chenailler (alias Morice), chef des FFI du Morbihan, à lancer le plan rouge. La mobilisation générale des bataillons de Ploermel-Josselin (Bataillon Caro), Vannes, Auray et Guemene est immédiate et représente quelques 3500 hommes.
Le Bataillon Caro doit donc rallier La Nouette, centre névralgique, pour en constituer la garnison permanente. Arrivant le 10 juin au matin, le Commandant Caro est accompagné par son bataillon au complet. Chaque nuit, entre 150 et 200 containers atterrissent sur la Drop Zone “Baleine”. Ainsi les maquisards commencent à être équipés d’armes anglaises et américaines. On assiste aussi à la distribution d’uniformes, de brodequins, de conserves, de cigarettes et de monnaies. Les chefs de groupe ainsi que les parachutistes SAS, fraîchement débarqués d’Angleterre, commencent l’instruction des résistants.
Le 18 juin 1944 à 4h30 (heure solaire), la bataille de St. Marcel débute. Située sur le front ouest, le Bataillon Caro a pour mission principale la sécurisation du PC de La Nouette, de la Drop Zone et surtout d’empêcher tous contournement du dispositif défensif par l’ennemi. Lors de première attaque à 9h, 2 sections du Bataillon Caro sont envoyées en renfort pour stopper l’attaque du Bois-Joly. Beaucoup d’hommes du Bataillon ne verront pas la tourmente des combats. Toutefois, les courriers leur permettrons de suivre les différentes étapes de la bataille. Vers 19h, le Capitaine SAS Larralde, à la tête de ses paras soutenu par des FFI du Bataillon Caro, contre-attaque et reprennent les alentours du château de St. Geneviève. Mais ils ne peuvent déloger l’ennemi qui est maintenant au Bois-Joly. Le décrochage est ordonné vers 22h et c’est dans le calme que les maquisards quittent la zone des combats. La bataille de St. Marcel est désormais finie.
Après une période sombre de traques des maquisards dans toute la région, le Bataillon Caro participe à la libération de Vannes et Lorient à partir d’août 1944.