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Le 3° Bataillon du 22° RVE

Les Compagnies du 3° Bataillon (capitaine de Franclieu) étaient dans les bois, autour de Misery; le P. C. occupait le village.

Pendant cette journée du 5 juin, les Compagnies doivent quitter le bois pour se concentrer dans le village et le défendre, maison par maison.

Quand s'achève la journée du 5 juin , le 22° Étranger conserve presque toutes ses positions, hormis la première ligne des boqueteaux au nord de Fresnes et Misery. Il continue de couvrir à I'ouest la 29° Division. Mais il est pratiquement encerclé, car les engins blindés ennemis ont submergé le 117° presque tout entier, envahi les arrières de la 19° Division, qui tiennent cependant, pénétré dans le secteur de
la 29° Division au sud, puisque dès le matin du 5 le P. C. du 112° R.I., à Pertain, est déjà investi. Les 2 Panzerdivisions sont descendues jusqu'à Chaulnes et Méharicourt, dont elles ne peuvent s'emparer; mais qu'elles débordent, Chilly et Hallu, et plus loin Fouquescourt.

On voit donc que M. Henry Bidou a écrit trop tôt, et sur des documents incomplets, son livre : « La Bataille de France, (Genève, éd. du Monde, 1941.) Il est souhaitable que dans une réédition ou des travaux postérieurs, il indique plus exactement les positions respectives des 19° et 29° Divisions.

Car il ne paraît pas vrai que « le gros de l'attaque avec chars, aviation, infanterie portée, artillerie, était devant la gauche française sur le front du 112°, (Henry Bidou, page 166) Mon récit très précis le démontre suffisamment.

D'ailleurs la gauche française, dans la bataille du 5 juin, était à proximité d'Amiens, et la zone occupée par la 29° Division était moins favorable à l'évolution des chars, sur le front Nord; le front Est était couvert par la Somme et le canal latéral (1). Presque tout l'effort des divisions cuirassées ennemies a porté sur le 117° d'Infanterie.

Il reste que, le soir du 5 juin, la situation est très grave; il n'y a pas de secours à attendre, parce qu'il n'y a pas de réserves derrière nous, et que la 29° Division est déjà tournée dans son secteur d'Omiécourt, Pertain - Licourt, où elle tiendra encore pendant une quinzaine d'heures.

Nous achèverons de nous rendre compte de l'ampleur de la force, de la violence de I'attaque allemande, en notant les événements qui remplissent la journée du 5 juin pour les éléments cantonnés à Méharicourt et Fouquescourt.


(1) Il importe de faire remarquer que la limite entre la 19° D. I. et la 29° D.I.
(général Cérodtas) était constituée par la voie ferrée de Chaulnes à Péronne qui coupe obliquement la plaine du Santerre. Toutefois, pour des raisons de communication avec l'avant, la 19° avait conservé Marchelepot (P. C. du 22° R. V. E.) et la partie ouest de Misery (P. C. du III/22°). Il en résulte que vers le nord la 29° D.I tenait un front étroit, et qu'avant de l'atteindre, les divisions allemandes à l'ouest,
et particulièrement au nord, devaient se heurter à la 19° Division.

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