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JMO du 8° Bataillon FFI du Morbihan (Episode -1)

 Le 8ème Bataillon F.F.I du Morbihan était le noyau du 2ème Bataillon du 41ème R.I.

Historique du 8° Bataillon FFI du Morbihan (Episode -1)

Avant-Propos

Le 2ème Bataillon du 41ème R.I est issu, dans ses éléments essentiels ( commandants, cadres, majorité des hommes ) du 8ème Bataillon F.F.I du Morbihan.

Ce bataillon fut constitué par des volontaires des cantons de JOSSELIN, La TRINITE-PORHOET, PLOERMEL, PLUMELEC, MALESTROIT (1), LE ROC-SAINT ANDRE - 6 Compagnies.

Le 8ème Bataillon F.F.I qui comprenait, à la libération du Morbihan, 1500 hommes, en a fourni:

- 700 au 2ème Bataillon du 41ème R.I.

- 50 à l' I.D 19

- 250 au Bataillon de Sécurité.

Les 500 autres volontaires, âgés pour la plupart, ont rejoint leurs familles lors de la dissolution des 8ème et 12ème Bataillons.

Le journal de Marche du 8ème Bataillon comprendra les paragraphes suivants:

- 1 - Période clandestine ( octobre 1943 - 06 juin 1944 )

- 2 - Période du Maquis ( 06 juin 1944 - 3 août 1944 )

- 3 - Les combats de la libération ( 03 au 08 août 1944 )

- 4 - Le Front de la Vilaine.

(1) 5ème Cie: Le Roc Saint-André - 6ème Cie: Malestroit - 7ème Cie: Plumelec - 8ème Cie: Josselin - 9ème Cie: Ploërmel - Cie de Cdt: Josselin

Période clandestine

Le premier élément de résistance qui fut à l'origine du 8ème bataillon F.F.I, a été la Compagnie de Ploërmel ( 9ème ).

- Cette Compagnie avait été créée par le Lieutenant de gendarmerie GUILLO, aidé par le Sous-lieutenant LE ROCH, qui en assure le commandement effectif.

- La création de cette compagnie remonte au début de l'année 1943.

- Cette compagnie, depuis janvier 1943, assura des parachutages pour le compte de l'armée neutre et sous la direction du Commandant Emile GUIMARD ( 17 parachutages en 1943 ).

- Le premier sabotage eut lieu le 11 novembre 1943 sur le ligne Ploërmel - Mauron. Un train de matériel allemand déraillé.

- Inquiété par la Guestapo, un groupe du prendre le maquis dès novembre 1943 dans la région de Taupont.

- En octobre et novembre 1943, dix aviateurs américains sont recueillis et hébergés.

- En février 1944, plusieurs dépôts d'armes sont découverts (13 membres de la compagnie sont arrêtés).

- Il est à noter que les armes parachutées reçues par cette compagnie de Ploërmel, servirent à constituer la première dotation de presque tous les Bataillons F.F.I du Morbihan.

De son côté le Commandant CARO avait formé, dans la région de Josselin, dès son retour de captivité ( CARO fut fait prisonnier en 1943 en Tunisie et libéré ), un corps franc de 36 hommes avec mission de sabotage.

- Il recençait, en outre, les jeunes gens pour le jour ou il serait possible d'intervenir en masse.

Le contact entre le Sous-lieutenant LE ROCH ( seul chef de la compagnie de Ploërmel, depuis l'arrestation de GUILLO ) et le Commandant CARO fut pris au début d'avril 1944 près de Sérent. Le Lt Colonel MORICE, chef départemental, et le Commandant GUIMARD, qui organisait les parachutages, y assistaient, ainsi d'ailleurs que le Commandant LE VIGOUROUX, commandant le 1er Bataillon.

- Il fut décidé que toute la résistance A.S de l'arrondissement de Ploërmel serait aux ordres du Commandant CARO, dont le Sous lieutenant LE ROCH devenait sont adjoint.

Dès la prise de commandement, le Commandant CARO commença le recrutement de ses troupes.

- Il menait parallèlement l'action directe dont les faits principaux furent:

          - 20 avril 1944: Sabotage de pylônes à Sérent et Saint-Congard.

          - 6 au 10 mai 1944: Sabotages maintenus 4 jours: De toutes les voies ferrées sur les lignes Ploërmel - Mauron, Ploërmel - Messac, Ploërmel - Questembert. De tout le réseau téléphonique de Ploërmel.

          - 20 mai 1944: Arrestation du journaliste milicien STEPHAN.

Le camp de parachutage de Saint-Marcel fut en même temps organisé et occupé par une petite section.

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Le 1er juin 1944, le Commandant CARO disposait de 1200 hommes prêts à être levés au premier signal.

Tous attendaient chaque jour le fameux message de la radio (les raisins sont trop verts), qui annonçait le débarquement et prescrirait la levée en masse.

La période du maquis.

Du 6 au 10 juin 1944, les 1200 hommes du Commandant CARO se rassemblent à Saint-Marcel.

- La mission du Bataillon, est d'assurer la garde de ce camp et de ses abords, ainsi que des parachutages qui seront faits chaque nuit. Les autres  Bataillons F.F.I du Morbihan doivent y venir successivement recevoir leurs armes.

- La protection des autres Bataillons venant s'armer, amène en particulier une opération dans la région de Trédion contre les Russes qui ont attaqués le Bataillon d'Auray.

Le 18 juin 1944, le Camp de Saint-Marcel est attaqué en force par les allemands.

- Le camp est défendus par: le 8ème Bataillon F.F.I, le 2ème Bataillon en cours d'armement et une compagnie de parachutiste.

- La bataille dure toute la journée, l'ennemi reçoit sans cesse des renforts qui font plus que combler ses pertes considérables.

- A la tombée de la nuit, ordre est donné de décrocher. Le 8ème Bataillon se retire vers Josselin et Ploërmel.

- Chaque compagnie reçoit l'ordre de rejoindre sa région d'origine tout en restant à disposition des ses chefs.

Fin juin 1944, il apparut nécessaire de scinder en deux unités le 8ème Bataillon dont l'effectif était trop important et la zone d'action trop grande pour le seul commandement.

- Le Commandant CARO garda sous ses ordres, les compagnies des cantons de Josselin, La Trinité Porhoet, Saint-Jean Brevelay, Rohan . . . soit 1000 hommes. Ces compagnies formèrent le 8ème Bataillon.

- Les compagnies des cantons de Ploërmel, Malestroit, Mauron . . . formèrent un autre Bataillon qui devint le 12ème Bataillon F.F.I du Morbihan. Le Général de brigade d'aviation De La Noblais, qui participait à la résistance active depuis longtemps, voulut bien accepter de prendre le commandement de ce 12ème Bataillon. Le Colonel d'Infanterie Coloniale en retraite FAVEZ devint son adjoint.

- L'activité des deux Bataillons ( 8ème et 12ème ) fut maintenue jusqu'à la libération par de nombreux sabotages, par des attaques continuelles des troupes ennemies, qui furent, pendant plus d'un mois, harcelées sans cesse dans l'arrondissement de Ploërmel.

La période de la libération.

Alerté à partir du 2 août, les deux Bataillons commencèrent à partir du 3 août, la libération de leurs successives.

Ils participèrent en particulier dans le Morbihan, au nettoyage des forêts des Forges et de Paimpont, ou les Allemands s'étaient massés.

Parvenus assez vite à la fin de leur tâche, les deux Bataillons devenus disponibles, furent utilisés comme suit à partir du 12 août:

- 8ème : En partie en réserve à Vannes jusqu'au 28 août. En partie engagé sur le secteur de la Vilaine avec le 9ème Bataillon. Il s'agissait de détruire la tête de pont allemande de Magazan.

- 12ème : En partie en réserve à Ploërmel jusqu'au 1er septembre. En partie transporté à Nantes pour prendre part aux combats de libération de la ville ( Libération de l'ile Glouitte ).

Le secteur de la Vilaine.

A partir du 28 août, les 8ème et 12ème font mouvement vers le secteur de la Vilaine et occupent les positions défensives suivantes le long du fleuve:

- 8ème Bataillon: du sud de Rieux au sud de la Roche Bernard ( 30 km de front avec un effectif de 900 hommes )

- 12ème Bataillon: Du sud de Rieux à Redon et Frégéac, en Loire inférieure ( 80 km de front avec un effectif de 800 hommes ).

Cette dernière phase fait partie de l'étude d'ensemble sur l'action des F.F.I du Morbihan.

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Source: SHD de Vincennes (documents relevés le 30 octobre 2015)

 

 

 

          

 

 

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