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De Saint-Marcel à Lorient.

ll faut attendre 1944 pour voir renaître le 41. En effet, en août 1944, alors que la France est déjà presque toute libérée on décide la création en Bretagne de la 19è D.I qui est la première grande unité militaire reformée sur le territoire métropolitain.

Cette division placée sous les ordres du général Borgnis-Desbordes doit comprendre les régiments suivants :

Le 41è R. l. de Rennes.
Le 71è R. l. de Sainl-Brieuc.
Le 118è R. l. de Quimper.
Le 19è Dragons de Dinan.
Le 10è R. A. de Rennes.

Le 7 septembre, le général Borgnis-Desbordes arrive à Rennes et en liaison avec le général Allard
commandant la région militaire, il rassemble ceux qui vont faire revivre la 19è D.I.

Cette division doit être chargée de contenir les Allemands qui occupent encore la Poche de Lorient.

Le soin de former le 41è R. l. est alors confié au lieutenant-colonel Duranthon qui groupe à Coëtquidan
les éléments qui vont constituer le nouveau régiment. Ce sont des bataillons F.F.l. et parmi eux, ceux
qui ont participé au combat de Saint-Marcel.

Saint-Marcel, dont le nom est maintenant connu de tous, est une petite localité du Morbihan située à
trois kilomètres de Malestroit. En juin 1944, plusieurs bataillons F.F.l. y sont réunis en compagnie des parachutistes du colonel Bourgoin et les avions alliés viennent y parachuter des containers emplis d'armes.

Alertés les Allemands attaquent Saint-Marcel où se déroule alors un combat très violent. Environ cinquante
Français y trouvent la mort, mais l'ennemi subit des pertes considérables et laisse cinq cent soixante cadavres sur le terrain.

En souvenir de ce combat le 41è R. I. formé par les unités qui y ont participé, reçoit le droit de faire figurer
le nom de Saint-Marcel sur son drapeau.

Ainsi de même qu'autrefois les régiments de Boyons, d'Huxelles, Mazarin-France et de la Reine ont
été les prédécesseurs du premier 41è R. 1., ce sont cette fois les bataillons F.F.l. qui, par filiation directe
son à l'origine du régiment actuel.

Du camp de Coëtquidan où il a été formé le 41è R. l. gagne le secteur de Saint-Jean de la Poterie, près
de Redon, où il prend place face aux Allemands qui occupent encore cette région.

ll est ensuite dirigé sur le secteur de la Poche de Lorient.

Au début du mois de mai 1945 l'ennemi se rend compte qu'il lui est impossible de résister davantage.
D'ailleurs les nouvelles qui lui parviennent d'Allemagne, lui apprennent l'avance des troupes alliées et de
la 1è armée française.

La guerre touche à sa fin.

Le 4 mai et le 7 mai des officiers allemands se présentent à nos lignes et annoncent leur prochaine
réddition.

Finalement celle-ci est acceptée et le 7 mai 1945, à 20 heures, sur les rives de la rivière d'Etel, la capitulation allemande est signée par le colonel Borst qui représente le général Fahrenbacher, commandant en chef des troupes allemandes du secteur de Lorient.

Aussitôt le général Borgnis-Desbordes annonce ce succès à la 19è D. l. par un ordre du jour publié à
Vannes le 8 mai.

Deux jours après, tout le secteur est libéré et la population libérée acclame nos soldats qui pendant
plusieurs mois ont fait preuve de courage et d'endurance, en combattant presque « sans munitions, sans
couvertures, sans souliers, sans capotes et sans casques ».

Conformément aux accords signés le 7 mai, les Allemands se rendent et nous livrent ainsi 24 450 prisonniers parmi lesquels deux généraux et un amiral.

Quelques semaines après le 8 juin, sur le terrain d'aviation de Lorient, le général de Larminat passe en
revue la 19è D. l. et remet des décorations à de nombreux combattants,

le 9 juin, les Bretons de la division se rendent en pèlerinage à Sainte-Anne-d'Auray.

La guerre est maintenant terminée et le Reich s'est écroulé.

Quelques jours de repos sont accordés au 41 qui reçoit ensuite l'ordre de quitter le secteur de
Lorient.

Le 15 juin 1945 un bataillon embarque à destination de Châteauroux. Les départs se succèdent à raison de six à sept trains par jour et le 22 juin toute la division est groupée dans le département de l'lndre.

Le 5 novembre le 41è R. l. est dirigé sur l'Allemagne et s'en va à Rottweil, petite ville de 10000 habitants
située au sud-ouest du pays dans la province du Wurternberg. C'est alors le lieutenant-colonel Le Bideau qui commande le régiment.

Une nouvelle fois le 41 va voir son existence interrompue. L'armée est en pleine réorganisation et
plusieurs unités sont appelées à disparaître.

C'est le sort que connaît le 41è R. l. qui est dissout le 4 mars 1946 en même temps que toute la division . . 

 

 

 

 

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