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Chapitre 12: Le repli de la Loire au Cher - 20 Juin 1940

20 Juin 1940

A 2h30, tandis que sous les ordres du cmmandant Jan les restes de la 9ème compagnie, de la C. A. B. 3 et de la C. D. T. tiennent toujours le pont de Châtres. La C. H. R., auto du régiment, par l'itinéraire Vendoeuvres, Migné, Ciron, fait mouvement vers le Sud avec la
19ème D. I. pour atteindre le bois de Belabre, sur la rive Sud de la Creuse.

A Châtres, le soleil brille et la chaleur revient. Des avions allemands passent à plusieurs reprises et à basse altitude. Tout est calme, cependant. Les régiments qui se replient continuent à passer, en ordre: 26ème R. I. de Nancy, 8ème R. A. D. . . L'ordre de relève arrive. Des éléments du 107ème R. I. viennent relever nos fantassins à 15 heures. La 87ème D. I. N. A., à laquelle est attaché notre sort, se replie déjà vers le Sud, utilisant des camions. Les restes du 41ème se rassemblent pour faire, une fois de plus, la route à
pied. Soudain, un violent tir d'artillerie s'abat sur les bois où il est camouflé et qu'il évacue rapidement en direction du hameau des Belliards. Comme jadis en Sarre, les 105 ennemis éclatent dans les branches des arbres et leur fumée noire obscurcit le ciel bleu. Le 107ème a des morts. On entend hurler les blessés; chez nous le lieutenant Georges,
l'adjudant-chef Saillard, le sergent chef Gueguiniat sont atteints. L'adjudant-médecin Bignotti, calmement, les soigne et les lait évacuer.

Les restes du régiment sont regroupés et s'installent aux Belliards, face au Nord, prêts à agir encore s'il le faut. Le bombardement brutal auquel notre artillerie absente n'a pas répondu a été cependant une rude épreuve pour nos nerfs.

A 20 heures enfin, obéissant aux ordres reçus, le 41ème qui vient de voir défiler, en ordre, des éléments du 141ème et d'un bataillon de Chasseurs, se replie vers le Sud, à pied toujours, par Anjouin et Orville, jusqu'à Aize (25 kilomètres) où le 9ème zouaves lui a promis des camions.

Mais lorsqu'en pleine nuit nous atteignons Aize, les camions se sont évanouis. Plus loin, toujours plus loin. Et l'on repart, toujours à pied.


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