Grand homme de Brest, Maximilien Fauchon, plus communément appelé Max,
s’est particulièrement distingué pendant les deux guerres mondiales en
terminant au Siège de Brest dans la Défense passive.
Max Fauchon est souvent présenté comme un homme droit, patriote et fervent opposant à toute idéologie.
Ces deux croquis de Max Fauchon
sont des témoignages inestimables du Siège de Brest comme l’incendie de l’église Saint-Louis, le 15 août 1944, ou les combats dans le cimetière Saint-
Martin. Le soldat américain dessiné fut tué par des Allemands.
La rue Max-Fauchon a été inaugurée le 14 septembre 1985.
Né à Brest (Lambézellec), en 1896, Max Fauchon se présente à l’École navale à 18 ans. Il est admissible
aux oraux quand la Première Guerre mondiale éclate. Il est engagé comme volontaire et doit mettre ses études entre parenthèses. Il combat à Verdun. Au retour du conflit, il entre à l’administration des impôts à Brest. Il y atteindra le rang d’inspecteur principal.
En septembre 1939, Max Fauchon est mobilisé comme capitaine de réserve. Fait prisonnier sur la somme en juin 40, il est libéré quatorze mois après. Il rentre à Brest pour reprendre son poste de fonctionnaire sous les bombes. Toujours bienveillant envers ses concitoyens, Max Fauchon s’engage dans la Défense passive pendant le Siège de Brest. Il occupait le poste d’agent de premier secours, titre
précisé sur le diplôme de la médaille du dévouement. Il était rattaché au poste de la rue Victor-Hugo. Il se rendait souvent à l’Abri Sadi-Carnot. Il allait voir aussi si les gens qui restaient. chez eux étaient vivants, blessés ou avaient besoin de quelque chose.
Une rue Max-Fauchon depuis 1985
Dessinateur émérite, Fauchon fige les instants vécus durant le Siège. « Ses croquis pris sur le vif (...) ont une valeur historique », peut-on lire dans l’ouvrage Enfer de Brest. Il participe à l’essai d’identification des victimes suite à l’explosion de l’Abri Sadi-Carnot. C’est lui, avec le Dr Delalande, qui découvrira le corps
de Victor Eusen, chef de la délégation spéciale. Après-guerre, Max Fauchon devient conseiller municipal et prend une grande part dans la reconstruction de Brest. Il défend un style d’urbanisme plus urbain, avec de petits immeubles.
Il s’éteint en 1966 à Quimper, président d’honneur de l’UNC (Union nationale des combattants).
En 1985, son nom est attribué à une rue de Brest située à côté de l’école de la Croix-Rouge.