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14 Septembre 1944 : débarquement d’Allemands et panique pour la population

Début août, Muzillac et la rive droite de la Vilaine sont évacués par les Allemands, grâce aux Américains. La rive gauche fait partie de la poche de St Nazaire jusqu’en mai 1945. 

Les forces allemandes déclenchent, le 14 septembre 1944, une attaque sur le front de Vilaine. Deux groupes de combat totalisant environ 300 hommes traversent l’estuaire. Ils alignent leurs canots pneumatiques pour créer une passerelle et débarquent vers 18H au Moustoir en face de Tréhiguier.

Les soldats FFI, qui devaient surveiller la Vilaine, étaient occupés à faire les battages à Bourgerel, et plus précisé- ment à manger, après les travaux, dans la ferme TABARD. Des bœufs sont attelés sur la batteuse pour la déplacer dans la ferme JEGO. À l’annonce du débarquement, c’est la débandade. Toutes les familles évacuent les villages d’Arzal, Billiers, Muzillac proches de la Vilaine, en laissant les vaches dans les prés ou les marais. Malgré les balles qui sifflent, quelques personnes restent et se cachent.

Ce débarquement est soutenu par un barrage d’artillerie, qui pilonne notamment les villages de Billiers et de Muzillac. La 1re compagnie du capitaine GOUGAUD (1er Bataillon F.F.I. du Morbihan) loge à l’abbaye de Prières. À l’annonce de l’attaque, ils se déplacent en camion vers les bords de Vilaine. À Kerantré, le lieutenant Fromentin est abattu et les FFI, mal armés, reculent vers Muzillac. Des soldats français (compagnie LHERMIER) sont envoyés de Vannes en renfort, ainsi que des Américains avec jeeps et automitrailleuses. Les détachements allemands ne progressent que de 4 à 5 kilomètres vers Muzillac, qui est évacué de ses habitants par précaution. Les Allemands sont bloqués au niveau du Rohec. Ils incendient un tas de paille à Kerantré et brûlent les corps de deux d’entre eux, avant de se retirer, de l’autre côté de la Vilaine, pendant la nuit en fin de soirée.

Après une nuit passée chez des amis, ou de la famille, jusqu’à 10 personnes par pièce, les évacués regagnent leurs fermes. Ils ne constatent aucun vol dans les habitations, ni pertes humaines. Cette évacuation restera marquée dans les mémoires.

Personne ne connaîtra la raison de cette attaque, ni le nombre exact des pertes allemandes.

 

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