• Méharicourt

    Méharicourt est situé entre Lihons et Rouvroy, à 3 kilomètres au sud de Lihons, sur la route qui va de Ham à Rosières, en passant par Nesles, Puzeaux, Hallu.

    On n'y avait pas installé de point d'appui. Seuls l'occupaient la C. H. R. du 117° , les services du 210° R. A. L. D. (de la 19 D. I) et peut-être ceux du 304° Régiment d'artillerie portée venu en renfort de notre Division.

    Dès le matin du 5 juin, le lieutenant Menigoz, qui commandait une centaine d'hommes de la C. H.R. du 117° (le reste avait été réparti dans les bataillons comme spécialistes, brancardiers, etc ... ) cesse d'être en liaison avec le P. C. R. I, déjà encerclé.

    Vers 6 heures et 9 heures, les avions allemands bombardent Méharicourt.

    Vers 10 heures, on voit des chars ennemis évoluer sur le terrain d'aviation laissé par les Anglais, entre Lihons et Méharicourt; deux de ces chars se présentent à 200 mètres, sans entrer. AuI dire de Guilloineau (sergent de la C. H R. du 117° ) , des artilleurs faits prisonniers furent embarqués dans les chars.

    Dans la matinée encore, les engins blindés arrêtent et capturent un détachement de permissionnaires de notre G. R. D. 21, qui rejoignaient leur unité, à moins d'un kilomètre de Méharicourt.

    Vers 17 heures, les champs autour du village se remplissent de fuyards de l'artillerie; ils s'en vont vers l'arrière disant qu'ils n'ont plus de pièces et que les chars les ont écrasées, en passant, littéralement par-dessus.

    Le lieutenant Menigoz s'inquiétait de la situation; d'accord avec le lieutenant Bécan, du 210° R. A. L. D. qui commandait le G. R. (convoi de Ravitaillement) d'un groupe de ce Régiment, il envoie dans l'après-midi un officier du 210° R. A. L. D. à la D. I pour rendre compte et provoquer des ordres. Il lui est prescrit de résister sur place. On achève donc de préparer la défense du village, et quelques mines dont on disposait sont mises en place.

    De temps en temps, les occupants de Méharicourt sont bombardés et mitraillés. La riposte n'était possible qu'avec de faibles moyens; les fusils, 2 F. M. qui se trouvaient à la C. H. R, par mégarde; les F. M. 15 des artilleurs et 1 mitrailleuse Saint-Étienne.

    Un avion, après avoir survolé Méharicourt, prend feu et s'abat du côté de Vrély.

    Vers 21 heures, le Lieutenant du 210° reçoit un ordre de repli et évacue le village.

    La Division, informée, prescrit aux fantassins de suivre les artilleurs, et après une courte halte à Rouvroy, tous arrivent à Guerbigny; leur nombre s'était accru dans là soirée du 5 juin, et au cours de la nuit, des rescapés du 117° R. I ; cuisiniers, employés divers.

    Des artilleurs affirment avoir vu le matin du 6 juin, quatre chars allemands sauter sur les mines de Méharicourt.

    On voit par ces faits que les engins blindés étaient maîtres de la région autour de Méharicourt. Déjà, en effet, dans la soirée du 5 juin, ils avaient occupé Hallu et Chilly, au sud de Chaulnes, et dès le matin menacé Fouquescourt plus bas encore; ces engins étaient passés, très tôt, entre les points
    d'appui, de telle sorte que les arrières de la division furent envahis de fort bonne heure . . .

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