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La retraite du G.R.D.21 sur l'Oise
Pendant que le 41° opérait sa difficile retraite pour venir s'installer sur l'Oise, le G. R. D. 21 lui aussi faisait le même mouvement.
Arrivé de bonne heure, le 7 juin, à Etelfay, il s'y était regroupé; l'escadron hors rang manquait seul. Dans le jardin du presbytère, Sérouet ensevelit un des morts du G. R., le cavalier Serrant, blessé à Lihons le 6, et qui avait demandé à ses camarades de l'emporter.
A la nuit tombante, on repartit et, par Montdidier, où une église commençait de brûler dans le sud de la ville, Baconel et Chepoix, le G. R. atteignit à minuit le village de La Hérelle, où il cantonna. La Hérelle est à quelques kilomètres au nord-ouest de Gannes, où se trouvait le bataillon Jan du 41°.
A partir de midi, ce jour du 8 juin, Sérouet note que des troupes en débandade traversèrent le village. Un capitaine, ou prétendu tel, monté sur un cheval de « récupération » passa dans La Hérelle, vers 15 heures, en criant : « sauve qui peut »; les gendarmes se mirent à sa poursuite.
L'approche de chars ennemis fut annoncée, et le G. R. D. se prépara à défendre l'entrée du village. Mais rien ne se présenta, et le soir, à 21 h 30, il partit pour une nouvelle étape. Il devait se rendre à Clermont, en passant par Saint-Just-en-Chaussée. Mais, comme je l'ai expliqué, cette ville située derrière nous, était déjà occupée par l'ennemi. A l'entrée nord de Saint-Just, la patrouille de pointe du G. R. fut reçue par des auto-mitrailleuses allemandes. La longue colonne des motos et des voitures put faire demi tour sur la route, et tourner la ville par le nord-est. Elle passa une partie de la nuit à Angivillers, au milieu de l'indescriptible cohue, et repartit à l'aube du dimanche 9 juin.
Sur la route, la colonne fut mitraillée sans succès par un avion isolé, et, traversant Estrées-Saint-Denis, franchit l'Oise à Pont-Sainte-Maxence, à 11 heures du matin, avant la destruction du pont, chargé de soldats et de réfugiés, par une bombe allemande.
Regroupé dans la forêt d'Hallatte, près de Verneuil, le G. R. se remit en route à la nuit pour aller garder le passage de l'Oise, en face de Saint-Leu-d'Esserent. Il y passa la journée du 10 juin, dans une champignonnière, non loin du pont sur l'Oise que, le soir de ce même jour, le Génie fit sauter. Le G. R. s'établit alors à Gouvieux, où il eut un tué par le bombardement dans la journée du 12 juin. L'État-Major
occupait une villa près de La Barraqué . . .
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