• L'intention du Commandement

    Avant d'entreprendre le récit des combats livrés par la 19° D.I du 8 au 20 juin 1940, de l'Avre au Cher, il ne sera pas inutile, pour une plus exacte compréhension des faits, de nous rappeler, d'après le compte rendu du 1° corps d'Armée, quelles furent les intentions et déterminations successives du Commandement.

    Dès le 31 mai, à la suite de l'échec de notre manoeuvre devant Péronne et Amiens, une deuxième position avait été prévue, en arrière du 1° corps, jalonnée par Warsy, Dancourt, Beuvraignes, Bois de Crapeaumesnil, pour barrer la direction Péronne-Estrées-Saint-Denis.

    La 47° D.I reçut mission de la tenir; elle devait, en arrière de cette deuxième position, établir des bouchons antichars à Vuvilly, Tricot et Meignelay.

    On espérait pouvoir encore se défendre sur l'Avre.

    Une instruction personnelle et discrète du Général Commandant la VII° Armée, en date du 6 juin, 7h00 envisageait de ramener sur la deuxième position les grandes unités engagées sur la Somme.

    Pour le 1° Corps qui devait barrer la direction de Chaulnes-Clermont, le but de la manoeuvre tendrait à réaliser le dispositif suivant:

    Défendant l'Avre, en aval de Warsy, la 7° D.I.N.A couverte à sa gauche par la cavalerie, assurerait la liaison avec la X° Armée dans la région N.E de Braches.

    Entre Warsy et Crapeaumesnil, la 47° D.I.

    En arrière, la 19° D.I se regroupant dans la zone Rocquencourt, Broyes, Sains-Morainvilliers, saint-Just-en Chaussée, Frumechon.

    La 29° D.I devait tenir, aussi longtemps qu'il serait nécessaire, la ligne Roye, Nesles, le canal du Nord, au nord de Mayen court, pour permettre l'évacuation du saillant de Tergnier.

    Cette instruction devint exécutoire le même jour, 6 juin, 19h00.

    Quand fut décidé le repli des 4° D.I.C, 7° D.I.N.A, 19° D.I et 29° D.I.

    Malheureusement, sous l'éffort de l'ennemi, la 47° D.I ne put tenir, déjà le 7 juin , sur Roye, le matin, et le soir dans la région Dancourt-Crapeaumesnil, qui furent perdus. Et le 8 juin, à l'aube, la masse allemende s'infiltrait dans la région de Popincourt, et au nord de Beuvraignes, ou elle massait ses chars.

    L'après midi, la situation s'aggravait encore; à l'est, dans la région de Guiscard, la 3° D.I était violemment attaquée; dans la région de Nesles, les éléments de la 29° D.I étaient incertains; à gauche du 1° Corps, le 10° C.A semblait coupé en deux (à l'ouest de la 4° D.I.C)

    Enfin, on apprenait, à 16h00, que les éléments motorisés ennemis débouchaient de Breteuil, et se présentaient devant Saint-Just-en-Chaussée (derrière la 19° D.I, pourtant en retrait de la deuxième position) et au nord de Lassigny.

    Il fallait que la VII° Armée qui, jusqu'à 17h45, le 8 juin, formait le propos d'arrêter l'ennemi, le 9 juin, sur la ligne générale Saint-Just-en-Chaussée, cours de l'Aronde, Compiegne, en se servant de la 19° D.I, modifiât ses plans et envisageât un repli profond jusqu'à l'Oise: une marche de 45 km.

    D'ou les modifications successives dans les ordres donnés à la 19° D.I.

    D'abord, le soir du 8 juin, elle devait s'installer à la hauteur de Saint-Just-en Chaussée.

    Ensuite, reconnaissant cette impossibilité, on lui prescrit de continuer sa marche jusqu'à l'Oise de Pont-Sainte-Maxence, parce qu'on espère pouvoir tenir cette rivière . . . 

    « Le repli du 3° groupe du 10° R.A.DL'agonie de la 19° DI - Derniers combats »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :