• Décrochage du 3° Bataillon du 41° R.I.

    Tandis que se déroulaient les fâcheux événements dont j'ai parlé, qui amenaient la capture du 2° Bataillon et celle du petit groupe du sous-lieutenant Trévilly, le P. C. R. I. et le 3° Bataillon étaient toujours à Avignon; le lieutenant Lucas, à 20 h 15, revenait du P. C. D. I., apportant au chef de Bataillon Jan l'ordre de prendre le commandement du 41° et de replier son unité en arrêtant l'ennemi.

    A 20 h 25, la C. D. T. se trouva en très fâcheuse posture, « encerclée », dit le Journal de marche. Pourtant à 20 h 30, elle put se joindre au 3° Bataillon qui se décrochait et se repliait sur Marcilly-en-Gault, vers l'est par conséquent, pour éviter l'ennemi qui occupait la route allant vers le sud.

    Décrochage du 3° Bataillon du 41° R.I.

    Le convoi hippomobile du 41° vint rejoindre la C. H. R. pour faire route avec elle; ils se décrochèrent de justesse devant les chars allemands, grâce à la présence d'esprit du sergent Jollys, et poursuivirent leur route sans relâche. Trois jours après, au sud de Buzançais, à Vandoeuvres, il fallut abandonner les chevaux qui ne pouvaient plus avancer, crevés de fatigue, avec les véhicules et le matériel transporté.
    Il ne resta que les camionnettes.

    Dans la nuit du 18 au 19, le 3° Bataillon et le personnel du P. C. R. I. arrivèrent à Marcilly-en-Gault. Les deux cyclistes de liaison: Beghetti et Morget, tombés aux mains de l'ennemi, s'étaient échappés et avaient rejoint le commandant Jan. Dans ce village, le 3° Bataillon retrouva le G. R. D. 21, et 5 chars détachés pour protéger le repli. Le Capitaine Levreux, que I'on croyait prisonnier, rejoignit aussi, Il avait assisté,
    pendant 35 minutes, au défilé de la longue colonne allemande motorisée, en marche sur Millançay et Romorantin.

    Décrochage du 3° Bataillon du 41° R.I.

    Dans ces conditions, il fallait modifier la direction à prendre pour le repli. Au lieu de passer par le pont de Villefranche et Chabris, le commandant Jan adopta l'itinéraire Selles-Saint-Denis, Châtres, pont de Châtres, qu'il traversa à 7 heures du matin, le 19 juin.

    Cette longue marche de nuit, sur une mauvaise route, fut pénible pour les hommes, qui se reposèrent de 8 à 10 heures. Le contact était perdu avec l'État-Major de la 19° D. I. Le commandant Jan demanda à être provisoirement rattaché à la 87° D. I. N. A. (8° Zouaves, 17° et 18° Tirailleurs algériens).

    Il fut chargé de défendre le pont de Châtres et d'installer un {( bouchon » sur le pont de la Prée. Les sections Payen et Mauduit se remirent aussitôt en place; le reste du 41° s'installa en lisière nord-est du bois de Maray.

    La journée fut sans incident, mais la chaleur et la fatigue étaient extrêmes.

    Le lieutenant Loysel, qui s'était mis à la recherche de la 19° D. I., prit contact à Genouilly avec le G. R. D. 21. La nuit du 19 au 20 fut calme.

    Au chapitre suivant, nous relaterons la dernière action du 41°.

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