• Chapitre 2: De la mobilisation au 10 mai 1940

    Aperçu sur les opérations du 41° Régiment d Infanterie depuis sa mise sur le pied de guerre jusqu au 10 mai 1940

     

    Le 41ème R.I, régiment d'active, commence sa mise sur pied de guerre
    le 24 août 1939, à minuit.

    Les réservistes, 85 0/0 de Bretons, qui composent
    le régiment pour les deux tiers, arrivent entre le 25 et le 28 août.


    Le 29 août le régiment est prêt à partir.

    Mobilisation générale le 1er septembre à minuit.

    Départ du régiment: Etat-Major, compagnies régimentaires,
    1er et 2ème bataillons de Rennes, 3ème bataillon de Saint-Malo, les
    6 et 7 septembre.

    Transport en chemin de fer par Laval, Le Mans,Lisieux, Sotteville-lès-Rouen, Amiens, Arras, Valenciennes, Hirson.


    Débarquement à Liart, dans les Ardennes, le 8 septembre.

    Le régiment s'établit comme suit: P. C. R. I. et 1er bataillon à Saint-Jean-aux-Bois, 2ème bataillon à La Verrerie, 3ème bataillon au Fréty.

    Mise au point des diverses unités du régiment.

    Départ Ie 16 septembre, par la route, de nuit, en deux étapes (55 kilomètres), par Justine, Séry, Arnicourt, Rethel.

    Le régiment s'établit comme suit le 18 septembre: P. C. R. I. et 1er bataillon à Thugny-Trugny, 2ème bataillon à Doux, 3ème bataillon à Pargny-Resson.

    La mise au point du régiment étant terminée, chaque bataillon pousse à fond son instruction: marches, exercices de combat, établissement des plans d'une position défensive sur I'Aisne.

    Après un séjour de presque un mois, départ brusque, le 12 octobre au soir, par la route.

    Etape de nuit de 40 kilomètres environ en direction du nord.


    Installation le 13 octobre au matin, comme suit : P. C. R. I. à Viel-Saint-Rémy, 1er baüaillon à Neuvizy, 2ème bataillon à ]andun, 3ème bataillon à Launois.

    Le 18 octobre le 1er et le 2ème bataillons permutent de garnison.
    Le 41 attend toujours d'être engagé quelque part.

    Au cours d'exercices ou manoeuvres de jour ou de nuit, il continu de façon intensive son instruction.

    Le 23 octobre le 3ème bataillon quitte Launois pour Aiglemont, au nord-est de Mézières, où il effectue des travaux défensifs sur une tête de pont de la Meuse. Le régiment s'apprête à le rejoindre pour occuper ensuite les positions établies.

    Brusquement l'ordre de départ est donné pour une direction inconnue.


    Embarquement en chemin de fer le 9 novembre.

    Poix-Terron, Vouziers, Sainte-Menehould, Révigny, Bar-le-Duc, Lunéville, Château-Salins, Dieuze, où débarquent le 1er et le 2ème bataillon, Benestroff, où débarque le 3ème bataillon le 10 novembre au soir.

    Etape de nuit par la route variant pour les bataillons entre 28 et 45 kilomètres.

    Le régiment qui doit monter sur la Sarre peu après, s'établit le 11 novembre:
    P. C. R. I. et 1er bataillon, à Insming, 2ème bataillon à Hunskirsch et Hazembourg, 3ème bataillon à Wittersbourg.

    Contre-ordre, Départ vers le sud, par la route, le 14 novembre.

    Etape de nuit de 45 kilomètres.


    Arrivée le 15 novembre dans la journée. P. C. R. I. à Desseling, 1er bataillon à Lindre, 2" bataillon à Languimberg et Rhodes, 3ème bataillon à Angiviller, Rohrbach et Bisping.

    Quelques jours après, prise de contact de nos cadres avec les unités ayant déjà combattu en Sarre.

    Visite et prise de consignes dans les secteurs à occuper.

    Le régiment fait mouvement le 19 novembre pour monter en ligne, par Saint-Jean-de-Bassel Fenestrange, Niederstenzell, Zollinger.

    75 kilomètres séparés par 6 heures de repos.

    Le 21 novembre au matin, le régiment arrive à Sarralbe: P. C. R. I., 1er et 2ème bataillon, et Willerwald: 3ème bataillon.

    Départ le 30 novembre par la route, étape de nuit de 30 kilomètres.

    Le régiment cantonne à Hundling, Metzing et lpling, tandis que les cadres préparent la relève des avant-postes pour la nuit suivante.

    Le 24 novembre au soir, le 41ème relève le 7ème R. I. et occupe les positions d'avant-postes sur la frontière allemande, dans les bois et sur les hauteurs dominant la Sarre, depuis Sarreguemines à I'est jusqu'à 12 kilomètres à l'est de Forbach.

    Le P. C. R. I. est à Noussevillers, Le 2ème bataillon s'établit à I'est: Welferding, bois et village de Grossbliedersdorff, sur 7 kilomètres de front: P. C. bataillon à Rouhling, Le 3ème bataillon au centre, tient le bois du Brandenbusch, le village de Lixing, les bois du Schafberg et du Bambusch: P. C. bataillon à Rouhling.

    Le 1er bataillon tient la corne ouest du bois du Brandenbusch et fait face au nord et au
    nord-ouest: P. C. à Cadenbronn.

    Notre sous-secteur forme saillant.


    Nombreux tirs d'artillerie, parfois très violents et meurtriers.

    Attaques répétées de nos petits postes, isolés dans les bois, par de fortes patrouilles
    allemandes supérieurement équipées et armées.

    Relève te 6 décembre par le 71ème R. I., autre régiment de la 19ème D. I.

    Etape de 25 kilomètres par la route. Metzing, Guebenhouse, Installation sur les positions principales de la Ligne Maginot. P.C.R.I et 2ème bataillon à Puttelange, 1er bataillon à Guebenhouse, 3ème bataillon au bois du Pfaffenboesch et à Puttelange.

    Travaux de terrassement dans la boue et le froid.

    Le 24 décembre arrive I'ordre de remonter aux avants-postes.

    Départ le 26 décembre, à pied. Installation sur les mêmes positions que précédemment.

    On relève le 117ème R. I. Nouvelle période de 13 jours, marquée cette fois par un ralentissement très net de I'action ennemie, mais aussi par une violente offensive du froid.

    Le thermomètre descend à moins 22°.

    Dans leurs abris sommaires où ils ne peuvent allumer de feu, les hommes souffrent terriblement.

    Sur l'effectif du régiment, environ 600 évacuations pour pieds gelés. Relève par les 152ème et 35ème R. I. et par une division coloniale, les 3 et 4 janvier 1940.

    Etape à pied par la route : 35 kilomètres de verglas.

    Le régiment cantonne à Sarralbe les 5, 6 et 7 janvier.

    Départ le 7 janvier au soir et embarquement par chemin de fer à Sarre-Union.


    Trajet par chemin de fer. Epinal, Lure, Belfort.

    Débarquement le 9 janvier à Montreux-Vieux.

    Très dure étape le 10 janvier, par route verglacée.

    Le régiment s'installe comme suit : P. ,C. R. I. et 3ème bataillon
    à Illfurth, 2ème bataillon à Luemschviller. 1er bataillon à Tagolsheim.


    Repos.

    Le froid persiste et ne permet guère d'effectuer les travaux défensifs prévus: position de bretelle.

    Bientôt, départ du régiment pour la plaine du Rhin entre Mulhouse et Bâle.

    Le 28 janvier le 3ème bataillon s'installe à Dietwiller.

    Le 29 janvier, le 1er bataillon va occuper Kembs, Niffer et Petit-Landau, en bordure du Rhin.

    Le 2ème bataillon part le 2 février pour Sierentz. Le P. C. R. I. s'installe à Landser.

    Le régiment est affecté au renforcement de la circulaire de la ligne Maginot sur les bords du Rhin et dans la plaine d'Alsace: fossés ant-chars, casemates bétonnées ou en rondins, barbelés, travaux de campagne, etc..

    Longue période de travaux, coupée de manoeuvres et de tirs jusqu'au 12 mai, date où le 1er bataillon est ramené à Schlierbach.

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